lundi 12 mars 2018

Itinéraire et genèse d'un survivant de maltraitances et d'inceste

Bonjour à tous ceux qui viendrons sur ce blog et particulièrement sur cette page, comme je l'ai déjà sis sur Facebook, etc, après que mon manuscrit à été refusé par tous les éditeurs auquel je l'avait envoyé, j'ai décidé de le publier moi même sur mon blog, en vous l'offrant d'une certaine manière, car en tout premier lieu ma démarche n'était pas faite pour gagner de l'argent, mais pour témoigner et venir en aide,  pour essayer, tenter de sauver des enfants, adolescents, etc, de ce que j'ai moi même subit.

Aujourd'hui mon cœur, ma âme, ma foi, me conduisent à faire cette démarche moi même  en publiant sur mon propre blog mon manuscrit, cet à dire ma vie, mon parcours de victime de maltraitances et inceste, qui ont détruit ma vie, mais il y a aussi plusieurs épreuves, séismes dans mon parcours qui ont rajoutés à toutes ces souffrances, blessures, traumatismes devenues indélébiles, comme les fautes d'orthographes, Français, conjugaisons, etc, que je vous demandent de me pardonner à l'avance, j'ai mis tout mon cœur, mon âme, mémoire, pour écrire ce manuscrit, c'est ma vie, elle m'appartiens et en vue d'éventuel pillage de mon histoire sachez qu'en plus d'avoir été lus vus, etc, elle est protéger, merci de respecter cela.

Donc voici l'histoire d'un survivant de la maltraitance et l'inceste, merci de votre intérêt et lecture, compréhension et de ne plus rester immobile et muet quand à côté de vous, chez vous, un enfant est en danger....Vous avez la possibilité de lui sauver le vie...

Au noms de tous mes frères et sœurs de souffrances...

Lundi 12 mars 2018 Lagny-Sur-Marne.

( ps: je précise que je mettrais en ligne mon manuscrit en plusieurs chapitre et étalé sur plusieurs semaines ou mois, merci de votre compréhensions, et je précise aussi qu'il y a des noms qui sont pas donner par protection des personnes et d'autres qui sont simplement de mon nom et ma famille, à part mes enfants de sans ou adoptifs que j'éssaye de protéger aussi....)






Ces photos c'est ma vie, ma genèse, mon court bonheur et tous ce que j'ai perdu.






Mère et fils : inceste mode d'emploi




OU


( Beaux doigts le petit rouquin )











UNE AUTOBIOGRAPHIE












D’ HUGO GALL




PSEUDO DE T. G






























commencé à Lagny-sur-Marne, Orly parc, le 3 avril 2016

Introduction :



Cela faisait déjà longtemps que ça tournait dans ma tête, il fallait que j'écrive

un livre sur mon vécu, un livre qui laisse des traces sur mon parcourt, mais surtout, qui reste et

serve de témoignage, sur les épreuves qui ont jalonnées ma vie, ainsi que la plus grosse de ces

épreuves, l'inceste ; dont j'ai été victime et qui a dévasté ma vie.

Il fallait vraiment que je parle de ces blessures, ces souffrances, toutes ces

séquelles, qui font des êtres comme moi, des personnes '' différentes '' à jamais.

Il fallait que mon expérience ne soit pas tombé dans l'oublie du néant, elle

devait servir pour apporter du soutien, de l'aide, du réconfort, des armes pour se battre contre un

fléau, qui anéantit tout sur son passage, mais surtout les victimes.

Très vite, je me suis aperçu que tout comme mon histoire, ce livre était très

difficile à écrire, je commençais puis j'arrêtais, pendant quelques temps, avant de reprendre et

arrêter à nouveau et ainsi de suite ; comme ci chaque mot que j'écrivais, étaient d'énormes rochers,

qui pesaient des tonnes et me prenait toutes mes forces, à chaque fois que j'en portais un.

Je ne comprend pas moi même cet état de fait, mais je ne pouvais procéder

autrement, je devais attendre malgré moi, que revienne à chaque fois cette envie de continuer et de

reprendre le crayon, pour poursuivre cette saga désastreuse de ma vie.

Ce que j'ai très vite acquis, c'est qu'il me fallait raconter mon histoire, en

commençant par le début de ma vie ; c'est à dire de ma naissance, en avançant vers toutes les étapes

qui ont jalonnées ma vie, avec ces dégâts, ces hauts et ces bas, surtout ces bas.

J'ai rapidement assimilé dans ma vie cette certitude, que pour savoir qui on

est, il fallait savoir d’où on venait, connaître son histoire, sa genèse, sans cela on était rien, on

avançait pas, on ne se construisait pas, se reconstruisait pas plus, même pas un petit peu.

C'est tout ce que je veux reproduire ici, avec ce livre, expliquer, comment on

arrive à vivre ce que j'ai vécu, à cause d’où je suis venu, car c'est aussi comme ça que l'on peux

commencer à mieux comprendre et combattre l'inceste.

Je ne me contenterais pas d'expliquer d’où et pourquoi, mais aussi

d'apporter mes conseils, solutions, explications, pour qu'a l'avenir, les victimes soient mieux

comprises, aidées, soutenue et défendue et de mes vœux les plus pieux, que ça ne se reproduise

plus, mais ça c'est autre chose.

Je vous souhaite une bonne lecture et compréhension, et vous remercie de

votre démarche, de mieux comprendre et partager tout ce que vous avez lu.


L'auteur.


Je ne sais pas si je peux dire malheureusement ou heureusement, mais j'ai eu

tendance à juger ma mère, pour tout ces manquements à mon égard; malgré cela aujourd’hui, je me

rend compte en réfléchissant à tout ce qu'elle même à vécu depuis son enfance, je comprend mieux

sans absoudre, qu'elle a toujours fait dés le début, avec ce que la vie lui avait fait et laisser.

Aujourd’hui je me rend vraiment compte que pour comprendre ce que le fils

à vécu, puis est devenu, il faut déjà connaître ce qu'a vécu la mère, ce qu'elle est, où plutôt était

devenu avant son décès, le 20 mars 2015.

Ce que je veux aussi faire comprendre ici, c'est comment les mêmes faits

peuvent se répéter de génération en génération, avec un mécanisme qui détruit à chaque fois les

vies, les familles, la victime.

Pour moi en cet instant, il est très important de bien expliquer tout ce qui se

met en marche dans le passé et le présent, pour en arriver au même vécu, à la répétition des mêmes

actes criminels et destructeurs.

Quoique j'ai pu ressentir, dire, faire, j'ai aimé ma mère de tout mon cœur,

malgré tout ce qu'elle à pu choisir de faire ou de laisser faire; ma mère était une très belle femme

dans sa jeunesse, son teint et son allure Italienne, faisaient d'elle une superbe jeune fille, malgré les

épreuves, les souffrances, les cicatrices sur son corps, elle a toujours gardée cette force de s'occuper

d'elle, de ne jamais se laisser aller, comme une dignité, une obligation à la vie, à sa vie, de paraître

presque parfaite; peut être une fierté d'être toujours cette jeune Italienne arrivée en France avec

plein d'espoir et ne recevant que des insultes, du mépris, de la haine.

Oui sa vie, n'a pas était simple, un long fleuve tranquille selon l'expression,

c'est pour cela que ce qu'elle a fait, décidée, était beaucoup plus compliqué que ça à comprendre,

analyser, accepter, pour moi ;car de toutes les façons, rien n'est tout noir ou tout blanc.

Alors voilà, avec ce livre, je vais essayer de donner à ma mère sa réalité,

sans fard, ni mensonge ou forme de vengeance et en même temps en faire de même avec ma vie.

Je souhaite que ces récits puissent aider à comprendre et mieux venir en

aide à toutes les victimes de maltraitances et abus sexuel de toutes sortes, d'inceste, viol, pédophilie,

pour que demain tous les regards et lois, changent pour un monde meilleur.

Prologue : de l'Italie à la France.


Ma mère était née le 27 mai 1938 en Italie à Valpeline, vallée d'Aoste, elle

était la fille d'Alexandre et Marie Ansermin, troisième enfant du couple, qui avait déjà eut deux

garçons, l’aîné Georges, le cadet Robert, puis après ma mère il y eut un autre garçon, Marius.

Pour encore mieux comprendre cette famille et surtout ma mère, il faut

connaître leurs origines et passés, car tout cette genèse eut une importance capitale dans leurs vies

et plus particulièrement celle de ma mère et la mienne.

Toute la famille était Italienne, le grand père maternel de ma mère, avait

émigré aux états-unis en Pennsylvanie, dans les années 1905, pour une vie meilleure, c'est là que le

grand-père construisit sa famille avec sa femme dont il eut trois enfants, deux garçons et une fille,

Camille, Louis et Marie ma future grand-mère, mais quelques années plus tard un drame vint mettre

fin au rêve Américain du grand-père, sa femme mourut de la grippe victoria, le laissant seul pour

élever ses trois enfants, dans ce pays où il ne connaissait personne et surtout n'avait pas sa famille,

c'est pour une de ces raison qu'il a choisit de retourner en Italie, retrouver sa famille, pour être

mieux entouré et où il laissera ses enfants pour aller trouver du travail en France, afin de subvenir

aux besoin de sa famille.

C'est comme ça que notre famille créa ces premiers liens de cœur avec la

France, avant que des années plus tard elle devienne son pays pour toute une génération, qui donna

des enfants, petits enfants.

C'est toujours en Italie que ma grand-mère rencontra mon grand-père, qui

était de la même région qu'elle et qui était garde Suisse de son métier, ma mère était très proche de

son père,elle essayait aussi de se faire respecter par ses deux frères aînés aux caractères bien

trempés, car elle avait une grande affection pour le petit dernier, qui était aussi le petit préféré de ma

grand-mère, privilège des petits derniers sûrement, et il le restera jusqu'au bout.

Malheureusement cette famille vécu un nouveau drame, avec le décès de

mon grand-père Alexandre, suite à une infection dentaire, qui laissa à 14 ans, ma mère désespérée et

ma grand-mère, veuve avec quatre enfants, dont le dernier était encore petit.

Cette perte laissa des cicatrices à ma mère, qui les garda toute sa vie, avec ce qu'elle du subir lorsque sa mère décida de se remarier avec un homme de la région d'Aoste, de

Quart, qui quelques temps plus tard tenta de la violer, je ne sais pas si l'acte eut vraiment lieu ou si

cela à été une tentative, car ma mère m'en a parlée il ni a pas si longtemps et pour la première fois à

ce moment là, elle me parla clairement de viol, mais ce qui est sur, c'est qu'elle en garda un

traumatisme à vie et encore plus quand elle alla voir sa mère avec courage, pour lui dire ce que cet

homme lui avait fait, mais elle tomba sur un grand mur, qui lui demanda de se taire et d'arrêter de

dire des bêtises, qu'elle ne voulait plus jamais entendre sa fille parler de ça.

Des années plus tard, aujourd’hui je sais et ressent au combien tout ce qu'elle

a du endurer, souffrir, subir, pour l'avoir moi même vécu, toutes ces blessures, qu'elle a du garder en

elle, c'est tout cela qui a fait de ma mère ce qu'elle a été, avant de rencontrer mon père et de rajouter

à ses souffrances la mort tragique de celui-ci.

Je pense à cette force de caractère de ma mère, qui après avoir subit son

beau-père et l’affront de sa propre mère, a du les regarder chaque jours, jusqu'à pourvoir vivre sa

propre vie, mais une chose était sur à ce moment là, les relations entre sa mère et elle, étaient

devenues beaucoup plus dures, voir conflictuelles et cela à durée toute la vie durant de ma grand-

mère, entre elles un océan d'incompréhension, de colère, souffrances, c'étaient fait jour.
Tout cela avait transformé la femme qui allait être ma mère et qui a aussi

agit envers moi son enfant, de la façon dont elle a pu, avant que tout lui revienne encore en pleine

figure et que moi même, je ne subisse et vive aussi ce que le passé avait déjà mit en œuvre, pour ma

mère tout cela a du être un douloureux retour en arrière, avec une terrible sensation de ne pouvoir

rien changer.

C'est peut-être pour cela, que ma mère avait toujours voulu une fille plutôt

qu'un garçon, car pour elle l'homme représentait un éternel prédateur, un être prêt à faire le mal aux

filles, femmes, comme elle, alors qu'avec un garçon, elle ne savait pas, ne pouvait pas, comment

faire.

Ce que je pense à ce jour avec le temps passé, mes propres expériences, vie,

analyses, c'est que ma mère ne savait tout simplement pas quoi faire avec moi;dans un premier

temps j'étais un garçon qui allait devenir un homme et peut-être un abuseur selon son vécu à elle et

ne savait pas comment faire par apport à cela, où bien comment m'élever pour que je sois un

homme bien, puis quand j'ai subit moi même le pire, déjà la maltraitance de mon beau-père, elle

c'est trouvée dépassée, confrontée à ses propres souffrances, revenir en arrière pour retrouver son

beau-père qui l'a ramènerait à tout ce qu'elle voulait fuir, ne plus vivre, être obligé à supporter tout

les jours, non elle ne reviendrait pas, ce qui faisait qu'elle n'avait plus de solution pour moi, me

sauver et puis quand j'ai subit ce qu'elle avait subit et plus, moi un garçon, elle en a été dévastée, car

si cela pouvait arriver aussi à un garçon, que se passait il pour toutes ces convictions, vécu, oui les

hommes faisaient aussi du mal à d'autres hommes, de jeunes garçons, son propre fils, comme ils le

faisaient aux femmes;je pense qu'a cet instant elle c'est accrochée et plus rapprochée de ma sœur,

celle qui lui ressemblait le plus en tant que femme, ce qui nous a encore plus séparé.

Pour l'instant ma grand-mère c'était remariée, et en Italie, comme en Europe,

la guerre était déclarée, avec en Italie, un grand ami d'Hitler au pouvoir, le tristement célèbre

Mussolini, dit '' le Duce '', alors la famille décida d'émigré en France pour survivre, mieux vivre.

A peine arrivé en France, la famille connu quelques déboires, dont celui de

se rendre compte qu'elle n'était pas la bien venue, subissant le racisme facile et gratuit, mais l'heure

était une période sombre de l'histoire pour la France, comme d'ailleurs beaucoup de pays ; ma mère

elle du subir aussi un autre choc, quand elle entendit quelqu'un crier son prénom '' Rita '', seulement

ce n'était pas elle qu'on appelait, mais un chien, ce qui en elle fut un séisme et je ne sais pas ce qui

se passa exactement en elle à ce moment là, mais ce que je sais pour l'avoir vécu en mon temps,

enfin quand elle me le raconta ;c'est que dés qu'elle le put, elle changea son prénom pour un prénom

bien Français '' Monique '', ce que jusqu'à sa mort elle porta.

En plus de son nouveau prénom elle décida de ne plus parler Italien en dehors

de sa famille et des années plus tard, elle ne le parla plus, elle ne nous l'apprit jamais à nous ses

enfants et lorsque nous partions en vacances en Italie, elle hésitait, comme une souffrance à parler

cette langue avec les commerçants, etc, elle parlait le plus souvent patois avec les amis de la

familles, les connaissances de longues dates, moi je sentais comme une grosse boule dans sa gorge,

qui l'empêchait de parler avec joie, plaisir...

Quand elle décida de se marier ou en âge de le faire, elle se détourna là aussi

de son amour d'enfance Italien, qui pourtant l'aimait tant et aurait été prêt à tout pour elle, mais à

deux ou trois reprises elle refusera sa demande en mariage, ce que moi je sais et peux en dire, c'est

que pour elle, cela à du être un grand sacrifice, pour toute sa vie et je pense qu'elle le regretta

amèrement, seulement elle refusa comme toujours dans sa vie, de revenir en arrière et d'une certaine

manière, je fus l'agneau de sacrifice, car d'une façon ou d'une autre, ma vie aurait été tout autre et

sûrement plus heureuse, si elle avait épousée cet homme '' Denigio '', en tout les cas après le décès

de mon père, quand elle revint avec moi en vacances et qu'il le lui redemanda, en ayant aucun

problème de m'accepter et m'élever.

Elle alla jusqu'à en certain moment ne pas dire ses origines, c'est incroyable

quand je pense à tout ce qu'elle avait déjà vécu, ce qu'elle a du encaisser, là je pense beaucoup

mieux comprendre son mal être, ses dépressions, il y avait de quoi devenir dingue, même pour les

plus équilibrés des humains, mais malheureusement rien ne s'arrêta à tout ça.

Avant de vivre sa vie d'adulte, elle était entre ses deux frères aînés qui l'a

faisait tourner en bourrique, en faisant les quatre cent coups, sa mère qui ne lui faisait aucun cadeau,

étant dure, ne montrait aucun sentiment ; mais avait elle vraiment entendu ce que sa fille lui avait

dit ce jour terrible pour elle, le ruminait elle chaque jour, refoulant à travers sa fille avec toute sa

colère intérieure, qu'elle ressentait pour son mari, qui avait osé touché sa fille ?

Pourtant la guerre entre la mère et la fille dura des années, jusqu'à la mort de

ma grand-mère qui fini par demander pardon à sa fille sur son lit de mort, pour sa conduite à son

égard, pour cela ma mère avait fait tout le voyage dans la journée des Vosges où nous habitions à ce

moment là, pour assister aux derniers instant de sa mère, qui décéda peux de temps après lui avoir

parlé, tout cela semble tellement dérisoire, si dure, pourquoi ne l'avait-elle pas fait avant, quand elle

en avait eu l'occasion, comme tout cet été qu'on avait passé à Valpeline, alors qu'elle était à

l’hôpital, et bien sur bien avant encore, ce qui aurait sans nul doute, changé toute la vie de ma mère

et par la même occasion la mienne.

En analysant ce que j'ai vécu avec ma grand-mère et son mari, je pense sans

nul doute, qu'elle a d'une certaine manière, fait payer à ce mari toute sa vie, le mal qu'il avait fait,

car j'ai toujours vu et entendu ma grand-mère diriger cet homme, lui parler avec ordre, le prendre

souvent pour un idiot, etc, et je pourrai dire qu'entre eux ils savaient ce qui en était;mais ma grand-

mère était beaucoup trop fière pour revenir elle aussi en arrière et demander pardon à sa fille et en

s'affirmant ainsi devant sa fille, elle rendait toute vérité impossible, vraiment comme on dit '' les

chiens ne font pas des chats '' .

Il y eut un ou des aller retour entre la France et l'Italie, car à certain moment

le Duché menaça tous les Italiens qui avaient quittés le pays pour la France ou autre destination, en

laissant leurs biens, seraient saisi de ces biens qui deviendraient propriétés de l'état;ce qui fit revenir

beaucoup d'exilés Italiens dont ma famille maternelle, qui avait une maison de famille avec

quelques autres biens, je ne sais pas ce qui c'est passé durant ces années là, à part que cela à été dur,

bien sur à cause de la guerre et ces ravages, mais quelques années plus tard, la famille était en

France, où ma grand-mère avait acheté un café hôtel, avec tous ces à côtés de cette époque, c'est

comme ça que ma mère entra dans ce métier, qu'elle fit pendant des années, comme ma grand-mère.

La vie continuait avec ces hauts et ces bas et pour ma mère qui était devenue

une belle jeune femme, qui était courtisée par un bon nombre de jeune gens, elle fini par tomber sur

un charmant jeune homme, qui aimait se faire passer pour un prince charmant, qui faisait tout pour

plaire à ma grand-mère, afin d'avoir la main de sa fille;ce qui ne tarda pas à arriver avec la

bénédiction de ma grand-mère, mais ma mère dans son explication disait qu'elle c'était plutôt rangée

à l'avis de sa mère, sans plus de conviction que cela à épouser le jeune homme.

A cette époque ma mère était malgré ce qu'elle avait vécu, une grande naïve,

voir soumise à la vie, croyant peut-être aussi un peu trop au contes de fées, surtout lorsque le prince

charmant parlait de château en Espagne, de beaux voyages, selon l’expression que j'ai entendu de la

bouche de ma mère, puis il faut dire que ma grand-mère était tellement conquise, tellement bien

manipulé par ce beau parleur, que ma mère accorda son oui de plein grès, avec même des

sentiments pour ce gentilhomme qui ne tarda pas à se changer en crapaud, le nuit même de ses

noces.

Selon les dires de ma mère que j'ai entendu à ce sujet plus d'une fois raconter

cette histoire, le nouveau jeune marié, demanda sans détour à sa jeune épouse en fin de noce, si elle

était d'accord pour laisser dormir avec eux, une amie de l'époux, qui à l'entendre, ne pouvait pas

rentrer chez elle cette nuit là ; l'histoire était si grosse, comme un bœuf, que ma mère y cru et

accepta, incroyable quand j'y pense encore aujourd’hui, que de naïveté de la part d'une jeune femme

si fragile, si dévastée, mais c'était ainsi, elle était mariée, si jeune à peine 18 ans, mais avec déjà tout

un tas de cicatrices.

Elle s'accrocha cependant à sa nouvelle position de femme mariée et

persévéra à croire à son bonheur, ni avait elle pas droit après tout, elle travailla beaucoup pour aider

à faire bouillir la marmite, car étrangement le nerf de la guerre ne rentrait pas beaucoup et partait

vite, puis il y eut des jours où elle rentrait plus tôt que prévu et trouvait son prince charmant de

pacotille au lit, avec comme excuses que son patron ayant trouvé qu'il avait beaucoup travaillé, lui

avait accordé sa journée;à vrai dire il y en a eut beaucoup trop des journées comme celle-ci, au final

le faux prince ne travaillait pas, mentait comme un arracheur de dent et vivait la belle vie sur le dos

de sa fragile et frêle épouse, jusqu'au jour où ma mère tomba malade à force de ne pas manger

assez, voir pas certain jour et d'en faire trop pour s'en sortir malgré une santé déjà fragile.

Finalement ma mère était gravement malade, elle avait la tuberculose,

maladie en vogue à cette époque, encore une dure épreuve ajoutée aux autres déjà vécus, mais celle-

ci permit de faire un certain ménage et mon oncle, l'aîné de la famille vint vite déménager sa sœur

et mettre les points sur les I à ce saltimbanque de sous mari, je ne sais pas non plus ce qui c'est dit et

a été fait à cet instant, mais mon oncle savait boxer et il n'était pas d'un caractère facile, je pense que

le petit freluquet à du être bien secoué et que ma mère n'a plus eut à faire à lui à l'avenir, même pas

à son propre divorce où il ne se présenta pas, mais ou une tante à lui, lui donna tout les torts.

Quelques temps après sa séparation et la déclaration de la maladie de ma

mère, cet homme avait vu mon oncle le plus jeune en ville et avait eu le culot de lui demander

comment sa propre épouse allait, il avait poussé le bouchon loin, à lui demander comment sa femme

allait, mon oncle était ressorti de cette rapide entrevue, plutôt choqué, vu que bien sur le mari

indigne n'a jamais rendu visite à son épouse, malgré sa grave maladie et risque de mourir, mais le

bien de cette histoire c'est que le mariage était consumé et le divorce prononcé, ma mère était

malade avec sa fragile santé, mais libre.

Malgré sa liberté, ma mère était loin d'être remise sur pied, même si sa vie

n'était plus en danger, après des mois en sanatorium, la fatigue était là dans son corps si maigre, un

morale chancelant mais à l'intérieur une force de vivre et de se battre incroyable, qu'elle m'a peut-

être légué d'une certaine manière.

Petit à petit elle reprit une vie presque normal malgré sa petite santé, le

travail, les amis et certaines sorties;puis un jour elle se rendit à un bal populaire, comme il en

existait à cette époque, elle avait envie de se changer les idées,sans aucune autre envie spéciale, si je

me rappel bien ce que ma mère me raconta, c'est la sœur de mon père, qui était aussi une collègue

de travail de ma mère, qui l'avait aussi un peu poussée à sortir ce soir là, peut-être avait elle dés

idées derrière la tête, en tout les cas elle lui présenta son frère André, qui revenait d'Algérie où il

avait été infirmier;c'est là, là première fois que mon père et ma mère se sont rencontrés et qu'il

semble y avoir eu un certain feeling entre les deux jeunes gens, peut-être le malade et son médecin,

en tous les cas dés ce jour leurs destins étaient tout tracés.

A y regarder de plus prés, il y avait aussi quelques similitudes dans ces deux

familles, bien que ma mère soit Italienne à 100%, mon père lui l'était à 50% par sa mère, ce qui

pouvait que les rapprocher, mon grand-père paternel était d'une grande gentillesse, ma grand-mère

paternelle était différente, elle avait tant souffert dans sa vie, ça l'avait rendue quelque peu amère,

sur ses gardes, un semblant méchante et parfois médisante, ce qui affecta beaucoup les relations

entre la belle-mère et la bru, mais entre la belle fille et le beau-père, les choses étaient tout autre, il

s’aimèrent tout de suite, sincèrement et toute la vie durant.

Je dois ouvrir une petite parenthèse sur ma famille paternelle et plus

particulièrement ma grand-mère madeleine, qui était ce qu'elle était, mais qui n'avait pas eu une vie

facile et beaucoup de chance, déjà avec sa mère Italienne aux idées bien arrêtées, stricte, sûrement

très dure dans sa mentalité plus ou moins religieuse, comme l'était beaucoup de famille Italienne à

ce moment là, ce qui devint insupportable lorsque ma grand-mère tomba enceinte, sa mère lui en fit

voir de toutes les couleurs, évidement une fille mère en ces temps là, c'était inconcevable, alors je

ne sais pas dans qu'elle condition quelques temps plus tard ma grand-mère se maria avec mon

grand-père, mais ce jour là, sa mère obligea ma grand-mère à se marier en noir, ce qui lui resta

comme une grande blessure qui ne se referma jamais, car je l'ai souvent entendu parler de cela,

sûrement ni avait-il pas que ça, mais ce que je sais c'est que ma grand-mère aimait mon grand-père,

elle ne pouvait se passer de lui, même si ça n'était pas toujours facile pour lui, car au-delà de ses

souffrances ma grand-mère était devenu une femme vraiment pas facile et spéciale …

Quand ma grand-mère accoucha d'un petit garçon, mon grand-père le

reconnu et ils lui donnèrent le prénom de Guy, mais d’après ce que je sais, entendu et vécu, l'enfant

n'a pas était élevé totalement par ses parents, car la mère de ma grand-mère ayant toujours une forte

influence, l'éleva en majorité avec son fils, mon oncle Joseph, vieux garçon, qui le prendra avec lui

quand sa mère ne sera plus là, jusqu'à sa propre mort, ils vivrons tous les deux comme deux vieux

garçons, une vie bousculée par de grosses beuveries, étant assez irresponsables, dont mes grand-

parents n'ont jamais pu faire grand chose, ce qui exaspérait mon grand-père.

Quand mon grand oncle est décédé, mon oncle Guy dans un état lamentable

est venu vivre chez mes grand-parents, pour y finir ces jours en faisant encore voir de toutes les

couleurs à ses parents, il était tout simplement devenue alcoolique, drogué à l'alcool qui ne pouvait

pas s'empêcher de chercher toute la journée, malheureusement il avait lui aussi du subir une famille,

qui l'avait plutôt détruit et sans avoir sa propre force pour s'échapper, il n'a jamais pu s'en détacher,

prendre sa vie en main, il me semble aussi à ce que j'ai pu constater, que mon oncle était limite

simple d'esprit et que cet '' enfermement '' dans ce cercle familiale, avec la main mise de sa grand-

mère, lui fut d'une certaine manière, fatale.

Ma grand-mère eut d'autres enfants, 5 au total, dont les épreuves qui la

touchèrent, lui en fit perdre deux, dont son petit Bebert comme elle disait, sûrement Albert mourut

de la maladie bleue comme on disait à l'époque, elle ne s'en remit jamais, je l'entendais souvent

prononcer son nom, elle avait aussi eut une petite fille, sûrement morte en couche, je ne sais pas

grand chose à ce sujet, elle avait aussi eut une sœur qui était atteinte de folie, que je n'ai jamais vu,

connu, qui a toujours été en institution.

Toutes ces épreuves font que ma grand-mère était ce qu'elle était et que ça a

agit sur son avenir, sa vie, c'est aussi une partie de laquelle je viens, car rien n'est jamais du au

hasard, chaque être viens au monde avec une grande partie du vécu de sa famille, en tout les cas

pour ma grand-mère paternel et grand-père, au mariage de mon père et ma mère, ils leur restait en

dehors de Guy trois enfants, mon père André, ma tante Marguerite et Lucien.

Au moment du mariage de mes parents, ma grand-mère maternelle tenait un

café hôtel à Coulommiers, rue Valentin, en Seine et Marne 77, comme elle l'a toujours fait, elle

tenait ses affaires d'une main de fer, mais avec le temps elle songeait sérieusement à passer la main,

la fatigue venant, elle voulait faire autre chose de moins dure avant de prendre sa retraite et de

retourner en Italie, dans la maison familiale.

Mes parents eux habitaient à ce moment là à Paris, ils s'étaient bien fait

attrapé par Robert un des frères à ma mère, qui partait aux états-unis avec sa jeune épouse, d'origine

Gréco-juive, pour y vivre à côté du frère de ma grand-mère, Camille, qui y vivait déjà depuis la fin

de la guerre 39/45, où il avait épousé une Américaine Claire, mais mon cher oncle bien malin, avait

proposé à mes parents de prendre contre quelques compensations financières, l'appartement qu'il

quittait en partant aux états-unis, selon lui il ni aurait aucun problème, tout était arrangé, ce qui

enchantait mes parents, mais après avoir rétribué mon oncle, en s’apprêtant d'aménager dans ce bel

appartement, la porte resta fermée, pour cause, tout cela était une incroyable petite escroquerie du

propre frère de ma mère, qui était déjà bien loin à ce moment là, sur ces terres Américaines, ma

mère ne l'oublia jamais, et ma bien racontée cette histoire et ils ne se sont pas revue pendant des

années, à la maladie de ma grand-mère à l’hôpital d'Aoste en été 1978, avant son décès quelques

semaines plus tard.

Ma grand-mère était désormais décidée à céder son affaire et elle avait un

repreneur sur en la personne de son propre fils, l’aîné Georges, qui était marié à Lucienne, d'origine

Algérienne, je ne sais pas exactement toute la chronologie de cet événement, mais ce que je sais

c'est que ça été le déclenchement d'une terrible affaire familiale, une histoire de famille, qui

empoissonna les relations de tous jusqu'à la mort de ma grand-mère et après elle, jusqu'à la mort de

mon oncle et depuis peu ma mère, qui ne se sont jamais réconciliés.

Je ne sais pas vraiment d'où est venue cette '' haine '', qui déferla sur la

famille, de la part de mon oncle, vis à vis de ma grand-mère, puis mon oncle Marius, il semblerait

d’après ce que j'ai pu comprendre, que mon oncle Jo comme on l'appelait, en voulait à sa mère,

depuis la mort de son père et surtout depuis son remariage avec Marcel le fameux beau-père, qui

avait voulu violé ma mère, ce que mon oncle n'a jamais su, car je pense qu'il lui aurait mis son

poing quelque part, voir beaucoup plus...

Je pense que toute cette colère, se transforma en haine, quand il voulu

reprendre le commerce de ma grand-mère et que celle-ci ne mit aucune objection, du moment qu'il

payait le prix demandé, comme elle lui demanda pour qu'il en soit le propriétaire, seulement dans la

tête de mon oncle à ce moment là, il en était pas question, pour lui il n'y avait pas de question

d'argent entre lui et sa mère, pour lui c'était comme un du, une chose qu'elle lui devait, bien sur ma

grand-mère ne l'entendait pas de cette oreille et tout s'envenima très vite, les frustrations du passé

retenues depuis trop longtemps, se transformèrent en agressivités, insultes, les relations devinrent

impossible entre la mère et le fils, puis les autres membres de la famille, sauf ma mère qui fut bien

malgré elle prit en étaux entre sa mère et son frère.

Dés ce moment là, il y eut des bagarres fréquentes entre mon oncle et sa

mère, sa famille, certaine dont j'ai pu assisté, d’autres où le récit m'en a été fait, me donnant une

idée de ce qu'était capable de faire mon oncle Joe, qui était prêt à faire des centaines de kilomètres

en taxi, entre Coulommiers et Valpeline, Italie, où ma grand-mère habitait à sa retraite, pour une fois

arrivé, prendre la télévision de rage, devant le beau-père assit à table entrain de manger, tout

médusé de cette irruption inattendue, pour voir la télé passer par le balcon, ma grand-mère n'étant

pas là, mon oncle était reparti comme il était venu.

Je l'ai vu arriver un soir de veille de Noël chez mon oncle Marius à Esbly, où

nous passions les fêtes de Noël avec ma grand-mère qui était aussi venue d’Italie, comme chaque

année, il est arrivé tel un sauvage inattendu pour à peine la porte ouverte, balancer un coup de poing

où deux, dans la figure à mon oncle, puis il est aussitôt reparti comme il était venue, nous laissant

tous hébété, comme ko, sans rien comprendre, tout cela était inouï, à croire qu'a chaque fois qu'il

avait fait son œuvre il repartait soulagé et que ça lui suffisait, jusqu'à la prochaine fois, sans jamais

d'échanges constructives, de paroles.

Cependant pour moi toutes ces petites histoires, bagarres, duraient beaucoup

trop longtemps à mon goût, mit à part ces jalousies d'héritages que j'entendais assez souvent quand

il y avait réunion de famille avec ma grand-mère, je n'ai jamais vraiment su et compris pourquoi

toute cette haine, agressivité et de surcroît la division de cette famille ;dans tout cela ma mère en

sortie davantage marqué, encore plus fragilisée qu'a la mort de mon père, où elle eut le sentiment

d'être bien seule au milieu d'une vendetta entre mère et fils, moi j'ai longtemps été désarmé et déçu

par tout cela, car j'aimais mon oncle et ma tante, ainsi que mes cousins, ça à détruit tout lien

possible à l'avenir et l'âge adulte et j'en reste profondément malheureux.

Pour l'heure, ma mère avait trouvée son équilibre auprès de mon père, il était

au petit soin avec elle, l'a soignait du mieux qu'il pouvait et elle lui rendait le mieux possible tout

cet amour, affection, qu'il lui apportait, donnait, elle semblait reprendre des forces, trouver le

bonheur auquel elle avait toujours aspiré;pourtant je me rappel dans mon enfance que lorsqu'elle

s'était remariée avec mon beau-père, elle disait à des voisines, amies, qui venaient prendre un café à

la maison, que lorsqu'elle était tombée enceinte de moi, quand elle était avec mon père, elle avait

tout fait pour me faire partir, elle sautait partout, descendait les escaliers 4 à 4, pour tomber, elle

faisait tout ce qui ne fallait pas faire pour faire une fausse couche, faire partir cet embryon intrus

que j'étais, dont elle ne voulait pas, elle y était arrivée assez souvent d’après ce qu'elle disait, sauf

malheureusement pour cette fois en l’occurrence, car je me suis accroché et elle a du se faire à cette

évidence, être mère.

Seulement dans mon esprit d'enfant j'ai retenu tout ça, tout ce que j'ai entendu

de sa voix, qu'elle avait '' faillit '' être violée par son beau-père, que sa mère ne l'avait pas cru quand

elle lui avait dit, plus qu'elle ne me voulait pas, etc, imaginait ce que cet enfant que j'étais à entendu

et mettez vous à sa place dans un coin de sa tête et vous comprendrez ce que j'ai vécu et suis

devenue.




Ma naissance:1963




C'est comme ça que le 1er juillet 1963, je vis le jour à Paris dans le 18éme,

la maternité Bretonneau, devenue aujourd’hui une maison de retraite;jusqu'au bout de sa grossesse,

ma mère avait la certitude d'avoir une fille, fortifiée dans cette idée par une cartomancienne qu'elle

avait consultée quelques temps avant ma naissance, seulement avec mon arrivée la prédiction était ratée.

J'étais bien là et j'étais bien un garçon, alors un peu déçu, même beaucoup,

ma mère répondit à ceux qui lui demandait comment elle voulait m’appeler < donnez lui le prénom

du saint d'aujourd'hui >, heureusement le prénom du saint du jour était Thierry, prénom que je porte

depuis ce jour, j'ai toujours pensé que je l'avais échappé belle, Dieu seul sait comment j'aurais pu

m'appeler si j'étais né un autre jour, pourtant mon père aurait lui choisit de m'appeler Jean-François,

seulement c'est ma mère qui décida ce jour là, alors que mon père n'était pas là, allez savoir

pourquoi, mit à part une grande déception de ma mère...

Quelque temps après ma naissance, on déménagea à Coulommiers dans un

appartement de l'hôtel dont mon oncle Georges était maintenant la propriétaire à la place de ma

grand-mère, pour ce qui est des transactions entre ces deux protagonistes, comment cela c'est passé,

le transfert entre l'un et l'autre, je n'en sais rien, ce que je sais c'est que ma grand-mère avec son

mari, ont habités deux rues plus haut et que ma grand-mère devint femme de ménage dans une

banque juste à côté de chez elle, que son mari lui vendit des journaux avec sa mobylette '' france-

soir '', ce qui est aussi sur, c'est que l’atmosphère entre mon oncle et ma grand-mère était des plus

froides à ce moment là, quand ma mère et mon père déménagèrent à l’hôtel, pour ma mère les

choses étaient loin d'être facile, car elle du ménager tout ce petit monde, surtout faire bien attention

de ne pas parler de l'un à l'autre et réciproquement, sous peine de subir les foudres de ces deux

ennemis, elle avait de quoi devenir folle.

Mon père lui avait décidé de se mettre à son compte en tant qu’artisan

plombier, c'est pourquoi il avait voulu revenir à Coulommiers, d'abord parce qu'il y connaissait

beaucoup de monde, puis peut-être aussi espérait il l'aide de mon grand-père qui était maçon, je ne

sais pas vraiment, mais je m'en doute, toujours est-il qu'il mit tout son cœur pour réussir, toute ses

forces, il embaucha son propre beau-frère, mari de sa sœur, ma tante Marguerite, René, tout

semblait aller pour le mieux à ce moment là, allant même jusqu'à lui assurer un avenir rose, avec

des années de travail assuré, c'était une époque très favorable, 1965, quand on pense à aujourd’hui...

Malheureusement dans cet essor professionnel, un gros nuage s’annonçait

déjà, avant d'être suivi par un ras de marée sur nos vies ; dans un premier temps mes parents furent

victimes d'un accident de voiture, où ma mère fut légèrement blessée au visage et hospitalisée le

mardi 22 juin sur la route de Coubertin chez mes grand-parents, tout cela ne les empêchant pas de

vite reprendre le cour normal de leur vie;ce que je veux me rappeler ici à cet instant, c'est tout

l'amour et le bonheur que ressentait mon père dans sa vie, son mariage, sa femme, son fils, dont au

plus profond de mon être j'ai toujours ressenti, malgré ces courts moments passé ensemble, encore

aujourd’hui et tout au long de ma vie, j'ai toujours eut cet amour en moi, comme une flamme qui ne

s'éteint jamais, ne s'éteindra jamais, mais le ciel s’assombrissait à grand pas et ce 29 juin 1965, mes

parents étaient venus chez mes grand-parents dans le petit hameau de Coubertin, de la commune de

Mouroux à quelques pas de coulommiers, ils voulaient à ce moment là, préparer avec mes grand-

parents, une petite fête pour mon anniversaire ce jeudi 1er juillet, on j'allais souffler mes deux

bougies, pour mes deux ans.




Fin de l'innocence de l'enfance





Ce soir là après un repas prit ensemble et un bon moment à discuter de tout et

de rien et de mon anniversaire à venir, mes parents se rendirent compte qu'il était plus de minuit

passé et que le calendrier avait changé de jour, nous étions maintenant le mercredi 30 juin 1963,

pour ma mère il se faisait tard et avec un jeune enfant, il était plus que temps de rentrer, mais à ce

moment là, ma grand-mère proposa de rester coucher, son subconscient ajouté à son instinct de

mère à ce moment là, lui soufflait il de le faire, en tous les cas ma mère refusa tout net en disant,

qu'ils étaient seulement à quelques pas delà, qu'il ne fallait pas exagérer, évidement il y avait aussi

un certain fossé entre ma mère et ma grand-mère, c'était pas le grand amour, disons qu'elles se

supportaient par alliance, et que chacune faisaient des efforts pour que ça se passe le mieux

possible, mais il ne fallait pas exagérer comme le pensait ma mère à cet instant, elle qui n'avait

qu'une envie, se retrouver chez elle dans son lit, avec sa petite famille, au frais, car en plus il faisait

très chaud en cette journée et l'été avait commençait ainsi et le mois de juillet s'annonçait semblable, mais cela promettait aussi des bons moments en famille ; ce jour là ma mère remporta la bataille sur

sa belle-mère, malheureusement je pourrais dire combien l'a telle regrettée amèrement quelques

heures plus tard et toute sa vie, quand j'y pense, il aurait suffi que d'une réponse positive, où que

mon père décide de lui même de rester cette nuit là, pour changer nos vies à jamais.

A peine rentré de chez mes grand-parents, on me coucha rapidement, avant

que mes parents en fassent autant, essayant de trouver le sommeil dans cette chaleur ambiante,

malgré les fenêtres et volets ouverts, puis commençant enfin à s'endormir, mon père fut tiré de son

premier sommeil brutalement, comme tous les gens de la rue Valentin, à cause du bruit que fit la

vitrine du magasin d'électro-ménager, de l'autre côté de la rue en face de l'hôtel, en se brisant et

tombant sur le trottoir, après avoir été vandalisée, il était plus de 2 heures du matin.

Mon père se leva soudainement, pour aller voir se qui se passait comme tout

le monde, et ce qui justifiait un tel vacarme, mais quand il se pencha à la fenêtre ouverte, pour

regarder dans la rue, par les volets en espagnolette, il se rendit compte que le commerce dont la

vitrine cassée l'avait réveillé, était victime d'un cambriolage et que les voleurs se hâtaient de prendre

leurs butins, avant de prendre la fuite à bord de leur DS, mais au même moment où mon père

prenait conscience de ce qui se passait, son voisin de gauche, le pharmacien du début de la rue,

avait prit de l'avance, en comprenant ce qui se passait et en fou de la gâchette, il était venu à sa

fenêtre avec son arme, un revolver 7,65 mm et à cet instant il s'apprêtait à tirer sur les voyous qui

allaient s'enfuir dans leur voiture.

Quand la balle partie, elle ne suivit pas la trajectoire qu'avait prévu le

pharmacien, mais elle vrilla le long du mur et traversa la vigne vierge accrochée au mur commun du

pharmacien et de l’hôtel, pour déboucher à la fenêtre d'où mon père se penchait, elle rentrait dans

son oreille gauche, le foudroyant sur place, avant qu'il ne s'affaisse sur la barre d'appuis de la fenêtre

sur laquelle il se tenait pour mieux se pencher, en perdant tout son sang sur le sol.

Dans la pénombre de cette nuit d'été, ma mère qui s'était réveillée elle aussi,

se leva affolée après avoir entendue ce dernier bruit de balle et elle décida d'ouvrir la lumière pour

mieux se rendre compte de ce qui se passait, mais là dans la chambre, devant elle, elle ne put que

hurler de douleur, d'horreur, avant de crier au secours, là devant la fenêtre mon père écroulé sur lui

même, gisait dans une énorme marre de sang.

Mon oncle Georges dans l'appartement en dessous, arriva aussitôt, puis

téléphona pour appeler l’hôpital d'où des docteurs et ambulanciers arrivèrent une demi-heure plus

tard;en ce temps là, tout n'était pas aussi structuré et moderne, rapide, comme aujourd’hui, peut-être

es-ce pourquoi que deux heures plus tard, mon père décéda à l'hôpital de Coulommiers des suites

de ses blessures, défiguré par le choc de l'impact de la balle qui l'avait atteint.
Mon père avait 27 ans, le même âge que ma mère et moi j'allais avoir 2 ans,

le lendemain, un anniversaire qu'au final nous ne fêterions jamais, un vrai gâchis, mais je n'oublierai

pas et il ne fut pas oublier, que cela est l’œuvre d'une personne maniaque d'arme, qui c'est prit pour

un défenseur de la justice, alors qu'il n'avait aucun droit et que surtout il n'était en rien menacé, dans

sa maison, ses proches, il n'avait tout simplement aucun droit de tirer, peut-être que si quelques

temps avant on ne l'avait pas décoré pour un acte de bravoure où il n'avait pas fait de victime, cela

ne l'aurait peut-être pas poussé à un héroïsme aveugle et destructeur.

C'est peut-être aussi pourquoi il avait le surnom de '' Shérif '', en tout état de

cause, ce jour là, il a détruit trois vies, celle de mon père à jamais, celle de ma mère qui n'a plus

jamais été la même, avec quelque chose qui c'est brisée en elle et ma propre vie, car dés ce jour,

notre ciel ne fût plus jamais bleu azur et mon père me manqua chaque jour, jusqu'à aujourd’hui

encore.

Ce qui me met encore en colère aujourd’hui, c'est la réaction de cette société,

face à un homme qui 2 ans plus tôt, au même endroit, avait déjà utilisé son arme pour jouer au

Shérif, à la suite d'un cambriolage, mais alors on l'avait félicité et décoré, encourageant sa folie des

armes, son ego surdimensionné en plus à se croire un justicier, à côté de cela il ne faut pas oublier

qu'il n'avait pas de permis d'arme, que l'arme qu'il avait utilisé était aussi prohibé, mais comme

toujours ce genre de personne, fils de pharmacien bien placé notable de la ville, s'en ait bien sortie,

l'assurance à payé, bien peu pour moi en comparaison à ce que moi j'ai perdu ce jour là;alors que lui

à pu continuer sa vie et la reconstruire sans manquer de rien, être heureux, avoir des enfants, une

famille unie, quand à moi ma vie a été anéantie, un véritable enfer, m’ôtant non seulement un père,

mais aussi une mère, qui ne fut plus jamais la même et surtout pas la mère et la femme qu'elle avait

été 2 ans plus tôt, ce jour du 30 juin 1965, un homme à détruit notre vie, ma vie et aucun

dédommagement financier n'a jamais pu rattraper cela et ne le fera jamais, cher monsieur Christian

P, l'homme qui a assassiné ma vie, mon avenir de petit garçon de 2 ans.

Je tiens à noter ici, ce que mon oncle Georges, qui tenait désormais l'hôtel,

dit aux journalistes < Pourquoi a-t-on laissé une arme entre les mains de quelqu'un qui ne savait pas

s'en servir?Il est responsable, mais il n'est pas le seul.A présent ma sœur Monique est veuve.Elle a

27 ans.Elle est malade et la voilà seule pour élever son petit Thierry >.

S'il avait besoin de comprendre et préciser que malgré les histoires de

famille, mon oncle Georges aimait profondément sa sœur, en tout les cas à ce moment là, la vie fait

des ravages qui nous paraissent inimaginable, mais que les humains sont capables d'accomplir

aveuglément.





L’après bonheur...






Un séisme avait dévasté nos vies, ma vie et plus rien, ni personne ne fut

comme avant, mon monde avait changé et pas pour le meilleur, la mort de mon père avait attisé la

haine, fait sortir les plus vils instincts de ces humains qui étaient sensé être une famille, une famille

unie, ma mère le paya très cher et moi aussi, qui de mon plus jeune âge, sentait en moi des choses

étranges, qui me faisait devenir un adulte bien avant l'âge.

Dés lors cet enfant que j'étais s’accrocha à sa mère, comme elle a moi, nous

étions deux contre le monde entier, elle était devenue mon ancre que je ne voulais pas lâcher, mon

seul espoir, famille, j'avais déjà le profond sentiment que sans elle, je me noierai, mais pour elle qui

était-je?Un poids, un soutien, un équilibre, des chaînes ? Tout cela je ne l'ai jamais su, mais à cette

période nous étions elle et moi autour des chiens et des loups, qui se déchiraient et n'allaient pas

tarder à nous mordre, surtout ma mère, déjà si fragile et anéantie.

Dés la mort de mon père, ma grand-mère, prit le deuil et s'habilla en noir

pendant des années, j'avais plus de vingt ans quand pour la première fois je l'ai vu tout revêtue de

rose, je m'en souviendrai toujours, presque un choc pour moi; mais cette femme qui avait déjà perdu

2 enfants, se voyait en perdre un troisième, pour cela elle avait le droit de souffrir, de montrer sa

souffrance, son désespoir, malheureusement cette femme ne fut jamais comprise, aidée comme il

fallait, soutenue, voir bien aimée, elle fut souvent la cible de moqueries, rabaissements, mais il faut

préciser aussi qu'elle était parfois la caricature d'elle même, dans ses méchancetés, critiques, voir

insultes, alors tout est relatif, mais même si ma grand-mère était un vrai chameau, il n'en restait pas

moins, qu'elle avait beaucoup souffert, même si cela ne l'autorisait pas à faire du mal gratuitement

aux autres.

Mon grand-père quand à lui, suivait toujours sa femme, ne disant rien, l'a

laissant dire, faire, peut-être en avait-il fait son parti, plutôt que d'être d’accort avec tout ce qu'elle

disait ou faisait, ainsi il était le plus tranquille possible, ce qui avec elle était un exploit ;pourtant je

ne les ais jamais vu, entendu, s'engueuler, se déchirer.

Du côté de ma grand-mère maternelle, c'était la tristesse, ma grand-mère

appréciait beaucoup mon père, dans ces moments là, elle se rapprocha de ma mère, finalement

n'avait-elle pas aussi connu la perte de son mari ?

Dans tout cela si la douleur de cette perte était aussi grande, c'était normal

dans un tel drame, mais ce qui l'était encore plus pour cette famille surtout pour mes grand-parents

paternel, c'était que mon père était l'avenir de la famille, une revanche à lui tout seul, une possibilité

de réussite, avec ses ambitions, son énergie, intelligence, il aurait pu devenir un grand

entrepreneur, il en prenait le chemin, mais sa mort si tragique, avait anéantit toutes possibilité, tout

espoir et ça c'était insupportable et impardonnable.

Pour ma mère, c'était le néant, elle essayait de refaire surface, tout du moins

de faire bonne figure, mais c'était trop dur, à l'intérieur c'était un vrai champs de bataille dévasté, à

feu et à sang, mais elle n'était pas au bout de sa peine hélas, les coups qui l’achevèrent virent de mes

grand-parents, poussé par ma grand-mère bien sur, entre insupportable souffrance, méchancetés,

jalousie, vengeance, toujours est-il qu'ils allèrent demander au juge qui s'occupait de l'affaire du

meurtre de mon père, s'ils pouvaient avoir une compensation financière pour la perte de leur fils, car

c'était très dur pour eux, moralement et financièrement.

Je ne sais pas ce qu'ils ont obtenu exactement, mais ce que je sais, c'est

qu'avec une parie de cet argent, ils ont marié dans un délai assez court, mon oncle Lucien, avec une

certaine Geneviève, qui il faut le souligner, leur mena la vie dure, jusqu'à sa propre mort, encore

assez jeune, la pauvre fille, elle aussi malgré tout, n'avait pas eut la vie facile et malheureusement,

elle avait fait de l'alcool un trop grand compagnon de réconfort...

Quand à ma mère, l'affaire dura plus longtemps, comme les compensations

financières, elle du attendre les années 1970 pour que cette affaire soit réglée, mais pendant tout ce

temps rien ne lui fut épargné, dés épreuves difficiles virent la chambouler, bouleverser, jusqu'à lui

faire perdre la tête.

A cette période ma mère vivait entre sa mère et mes grand-parents, comme

moi même bien sur, qui l'a suivait pratiquement partout où elle allait, comme elle n'avait pas encore

un appartement pour nous, elle ne pouvait faire autrement et puis elle ne voulait plus affronter cet

hôtel avec cette chambre où l'impossible c'était passé, ça lui était insupportable, insurmontable;donc

un jour pas très loin de la mort de mon père, ma mère alla à pied de Coulommiers à Coubertin pour

me chercher chez mes grand-parents, elle voulait me récupérer pour le week-end sans doute, je ne

sais pas vraiment, mais ce que je sais, c'est qu’après avoir fait toute la route à pied, elle se trouva

devant ma grand-mère qui refusa de me donner à ma mère, venue pleine d'espoir de me ramener

avec elle.

Sûrement ma mère avait elle à ce moment là, un besoin vital de m'avoir

auprès d'elle, dans de tel circonstances, c'était plus que compréhensif, mais mes grand-parents

restèrent sur leur décision et refusèrent de me confier à ma mère, là je pense que mon grand-père a

commis une grave erreur vis à vis de ma mère et moi, que pour une fois il aurait du prendre le

dessus sur sa femme;toujours est-il que ce jour là il fit front avec sa femme et ne céda pas, et ma

mère contrainte et forcé, complètement défaite, attristée, pleine d’incompréhension, du refaire le

chemin inverse de ce qu'elle venait de faire, mais sans moi, elle qui était si fragile, fatigué, à terre,

sombra rapidement dans une dépressions irréversible mais prévisible et elle tenta de mettre fin à ses

jours, elle me raconta beaucoup plus tard à l’âge adulte, qu'a ce moment là, elle écoutait en boucle

la chanson de Salvatore Adamo '' tombe la neige '', que si elle est une très belle chanson, est avant

tout une chanson triste et dans les circonstances que vivait ma mère à cet instant, cela ne l'a pas

poussé vers la lumière...

Pendant ces jours sombres, je ne sais pas ce qui se passa exactement, mais il

en résultat que mes grand-parents firent un procès à ma mère, pour la déchoir de ses droits

parentaux, avec la raison qu'elle était dans l'incapacité de s'occuper de moi, voir qu'elle était atteinte

de folie;il est vrai que ma mère était malade et dépressive, d'une santé fragile, comme depuis des

années avant mon père, mais avec la mort tragique de mon père et toutes ces adversités, les choses

avaient étés en aggravant, ce qui était plus que logique avec l'aide inattendu de mes grand-parents

qui n'avait pas arrangé sa santé psychique.

Je ressens ce que ma mère a du ressentir, dans son cœur, son corps, comment

pouvait-on lui enlever son enfant, après son mari, tout ce qu'elle avait déjà subit, tout ça a du être

tellement atroce, injuste, ignoble et là j'en veux vraiment à mes grand-parents, surtout mon grand-

père qui n'était pas comme ça, mais qui c'est laissé dicté son comportement par sa femme, pleine de

haine, éblouies par ces propres douleurs, méchancetés gratuites, ce qui ne lui donnait pas le droit

d'agir comme elle le faisait, surtout se servir de son propre petit fils, pour atteindre sa cible,

comment a-t-elle, ont-ils pus agir de cette façon et pousser ma mère au suicide ?

A un certain moment mes grand-parents perdirent le procès et à cet instant

tout fut mit sur la table par la justice, pour régler les problèmes qui opposaient la famille, on désigna

un tuteur, qui fut la sœur de mon grand-père, ma tante Suzanne, une grande femme très chic, bon

genre, bien sous tout rapport, qui n'avait rien à voir avec mes grand-parents, surtout ma grand-mère,

qui en était extrêmement jalouse d'ailleurs, elle avait une très bonne situation, travaillait au

ministère de la défense, je crois, elle était célibataire, vieille fille disait on, ça je n'en suis pas sur,

mais c'est ce que semblait penser tout le monde, moi j'avais beaucoup d'affection pour cette tante,

voir beaucoup de respect et d'admiration, elle en imposait, intelligente, réservé, toujours bien

habillée, pomponnée, d'une courtoisie, éducation, sans faille, c'est vrai que face à mes grand-

parents, c'était les Ténardiers et elle la comtesse Monté-Christo, je me demande comment c'était

possible qu'il y ait tant de différence avec mon grand-père ?

Ma tante Suzanne était le trait d'union qui mettait un point final à toute cette

guerre intestine, les choses étaient écrites dans les lois et rien ne pouvait être changé, je sais pas ce

qui c'est passé à ce moment là entre ma mère et mes grand-parents, mais les choses changèrent, je

ressentis plus tard que mes grand-parents avaient toujours peur qu'il m'arrive quelque chose où que

quelqu'un me fasse du mal, ou qu'ils fassent eux même ce qui ne fallait pas, de peur de me perdre et

que ma mère décide qu'ils ne me reverraient plus jamais.

J'avais très bien compris le message, surtout mes grand-parents, c'est là que je

comprend mieux l'expression '' la peur à changé de camp '';oui car ma mère avait su imposer sa

position de mère, la louve c'était relevé et c'était battu pour sauver et garder son petit, nous étions de

nouveau ensemble, plus que jamais et maintenant dans un nouveau appartement à nous, cette mère

là je crois que je l'ai toujours eut en moi, gardé en moi très longtemps.

Cependant rien n'était facile et les choses allèrent de mal en pis entre ma

grand-mère maternelle et son fils aîné Georges, le nouveau propriétaire, les relations étaient coupées

et des plus envenimées, ma mère se trouvait au milieu de cette guerre, quand elle était chez son

frère, elle était traitée de traîtresse et devait retournée chez sa mère, et quand elle était chez sa mère

c'était presque l'inverse, tant et si bien, qu'elle finie vraiment par en avoir assez et de ne plus en

pouvoir de cette situation, atmosphère, elle ne se sentait pas responsable de toute cette histoire et

elle aimait son frère, comme sa mère, elle ne pouvait pas prendre parti pour l'un ou l'autre.

Mais il ni avait pas que cela hélas, même si cela était sûrement le problème

majoritaire, mon oncle Lucien le jeune frère de mon père, avait fait un prêt à ma mère et semblait ne

pas se décider à la rembourser d'une façon ou d'une autre, aujourd’hui encore j'ai cette

reconnaissance de dette qui n'a jamais été réglé;ah la famille pas facile du tout, en cet instant tout

cela est bien fini, ma mère n'a jamais réussit à récupérer cet argent, abandonna et coupa peu à peu

avec la famille de son mari, même avec certain dont elle avait gardé des sentiments et de l'affection,

comme ma tante et mes cousines Rousseau, le demi-frère de mon grand-père, je me suis toujours

senti proche de cette branche de la famille et j'aimais sincèrement ma tante et mes cousines, mais ce

que ma mère à décidée ensuite, plus ce que j'ai vécu, subit, nous à malheureusement éloignés des

une et des autres.

Il y avait aussi la tante Félicienne, sœur de ma grand-mère, une sacré bonne

femme, un phénomène qui semblait ne pas avoir peur de quoique se soit, il parait même que

pendant la dernière guerre, c'était elle qui faisait vivre sa famille, mais c'était aussi une filoute, j'en

ai entendu des vertes et des pas mures à son sujet, où est la vérité, je n'en sais rien, en vérité je m'en

fou, ça restera dans un coin de mon esprit, je l'aimais bien quand même et puis il y a prescription

non ?.

En tous les cas, le climat pour ma mère devenait trop stressant, invivable et

puis si avant la mort de mon père j'étais l'enfant désiré, aimé, un petit ange, ma mère et moi sommes

d'un seul coup devenus gênant, des intrus chez les uns et les autres, moi on m’appelait soudain le

petit monstre, comme la femme du plus jeune frère de ma mère, Marius et Évelyne, une vraie

Briarde, qui s'imposait face à sa belle-mère, ma grand-mère, qui n'en ramenait pas une devant elle,

contrairement à ce qu'elle se permettait face à sa propre fille, ma mère, ils avaient un fils un peu

plus jeune que moi et venait d'en avoir un autre et ma tante toujours '' bienveillante '' à notre égard,

jugeait que j'étais un danger pour ses petits chérubins, que je peux vous dire aujourd'hui n'étaient

pas vraiment des anges, et ne l'ont jamais été, pas plus que moi du reste.

Bien sur ma tante qui m'a bien trahie par la suite, c'était vantée de bien aimée

mon père, seulement elle ne me l'a jamais montré, ni à ma mère, dans ces instants de solitude et de

rejet de gauche à droite, ma mère a du se sentir bien seul, ce qui justifia en elle, d'une certaine

manière, l'idée de se remarier.

Elle ne tarda pas à avoir une demande en bon et du forme comme on dit, par

le bon et fidèle Denigio, son fiancée de sa jeunesse, lors de quelques jours de vacances à Valpeline

en Italie, pour reprendre des forces, mais malheureusement ma mère, je ne sais pour qu'elle

mauvaise raison, finie par décliner pour la énième fois sa proposition et se fut la dernière, car une

fois rentrée en France, elle s'attela à cette tâche de se remarier, pour elle tout cela semblait vital à cet

instant, je peux comprendre, mais pas tout accepter de ce qu'elle fit ensuite, en m’entraînant dans sa

nouvelle aventure aveuglément.

Ma mère m'avait déjà parlée des instants de sa vie amoureuse, ou elle avait

fait de belles rencontres, mais où elle avouait déçu, que le plus souvent elle tombait amoureuse d'un

homme qui ne l'aimait pas et que des hommes qu'elle ne voulait pas l'aimait et étaient prêt à

l'épouser, drôle de destin, puis bien sur avec dans son trousseau un enfant de bientôt cinq ans

maintenant, cela était encore moins facile de trouver l'oiseau rare, elle m'avait aussi racontée

l'histoire de deux marins qui étaient frères, elle les appréciait beaucoup, mais elle aimait beaucoup

plus celui qui ne l'aimait pas, comme elle me le racontait j'avais bien senti que cela était un grand

regret et qu'elle l'avait beaucoup aimée cet homme, mais cette époque était loin et elle était bien

décidée à changer de vie.

C'est ainsi qu'un jour dans le café de son frère, elle rencontra un homme qui

était en déplacement à Coulommiers et qui en passant tous les jours au café, c'était lié d'amitié avec

mon oncle Joe, pour notre plus grande ruine hélas, mais ça personne même mon oncle ne le savait.

Avant d'aller plus loin je dois aussi relater une période difficile pour moi,

peut-être aussi pour ma mère, qui n'a pas été étrangere aux décisions qu'elle avait prise après, comme

une relative neutralité par apport au conflit entre mon oncle Joe et ma grand-mère;après la mort de

mon père et les épreuves de jugement entre mes grand-parents et ma mère, elle m'avait mit en

nourrice, chez une femme nommée Claire et qui se trouvait être une très bonne amie de mon oncle

Joe et sa femme Lucienne, qui l'avaient chaleureusement conseillé à ma mère, qui avait acceptée de

me confié à cette femme en toute confiance.

Malheureusement, les choses n'ont pas étaient comme il fallait, assez

rapidement je montrais des signes de tristesse, de peur, à chaque fois que je voyais cette femme en

dehors de chez elle, quand j'étais avec ma grand-mère Marie, il y eu même un jour où ma grand-

mère lui avait proposé de venir à la maison boire un verre, mais quand elle franchisa la porte et que

je l'a vis, je me ruais complètement affolé dans un lit bien fait et propre, avec mes bottes toutes

boueuses venant de dehors, à ce moment là avec plusieurs choses qui mettaient la puce à l'oreille de

ma mère et grand-mère, comme quoi il y avait sûrement des comportements qui n'allaient pas avec

cette Claire, alors je fini par être retiré de chez elle, mais il en résultat plusieurs questions et

affirmations, dont je ne sais pas si c'était vrai ou pas, mais j'ai toujours senti en moi, un profond

malaise en pensant à cette femme et le sentiment d'être chez elle, j'aurais été attaché sur un lit, dans

une pièce dans le noir, pendant qu'elle s'absentait, elle aurait été trop dur avec moi, je ne me

souviens plus des autres choses qu'on lui reprochait, à part aussi que cette Claire aurait été la

maîtresse de mon oncle, sûrement du commérage gratuit, mais le malaise était vraiment trop grand

et fort, pour moi et ma mère et grand-mère.

Ce qui sorti de tout ça, c'est que ma mère décida de partir dés qu'elle pourrait,

qu'entre elle et mon oncle Joe, s’installât une forme de distance, qui au fil des années devint une

séparation infranchissable, alors que je ne l'ai jamais vu prendre clairement position pour son frère

ou sa mère, ce qui est très triste et dommage, voir très dommageable pour moi, car je n'ai pu avoir

des relations suivies, avec mon oncle et ma tante ainsi que développer une vrai relation, complicité,

avec mes deux cousins, Marc et Robert, car étant loin de ma région de naissance, d'enfance, la vie et

les épreuves ont installé une routine et des obligations, qui ont malheureusement tués toutes

possibilités.

Pour moi se sut aussi des années après une peur et une certaine angoisse à

devoir donner mes enfants en garde chez des étrangers, j'ai jamais eu confiance, c'est sûrement aussi

pour cela que je suis resté à la maison quand mon fils Anthony est né, j'ai toujours gardé cette mise

en garde intérieur en moi, mais je pense que ma mère savait ce qui c'était passé réellement et qu'elle

en voulait vraiment à son frère.

Pour en revenir à ma mère, au moment ou elle rencontra cet homme au café,

au début elle n'était pas attirée plus que ça, elle n'avait même pas remarquée sa présence, si mon

oncle ne lui avait pas présenté, si il avait su ce que nous réservait à ma mère et à moi cette alliance

avec cette homme, je suis sur que mon oncle, lui aurait cassé la gueule et ne l'aurait jamais accepté

dans le café, mais lui comme ma mère ne connaissait pas grand chose de cet homme, seulement

qu'il venait de l'est de la France, de la Haute Marne, d'une petit village appelé Sommerécourt, entre

Chaumont et Neufchâteau, dans les Vosges.

Il avait des frères et des sœurs dont une jumelle, il avait encore sa mère qui

était veuve, son père était mort écrasé par un train, si je me souviens bien, il rentrait de la guerre

d'Algérie, mais on était loin d'en avoir mesurée toutes les conséquences qui étaient ancrées en lui,

comme un compte à rebours, car cet homme avait un visage qui était loin de ressembler à ce qu'il

était réellement à l'intérieur, peut-être détruit par cette guerre avec toutes les horreurs qu'il avait pu

voir, ainsi qu'une enfance qui semblait pas avoir été ce qu'elle aurait du être.

Cependant à force de revoir cet homme à chaque fois qu'elle revenait au café,

poussée aussi à fuir cet univers qui l'étranglait, l'étouffait, l'a déstabilisait, assez de servir de par feu

entre sa mère et son frère, plus tout le reste qu'elle ne supportait plus, cette ville devenue synonyme

de souffrance, tragédie, alors à défaut de pouvoir rencontrer quelqu’un d'autre, elle finie par se

rapprocher de cet homme, qui était complètement conquis par la belle Italienne, qu'il n'aurait

sûrement jamais pus espérer, mais que le bon copain patron du café, lui mettait dans les bras.

C'est comme ça que commencèrent les premiers rendez-vous entre ma mère

et lui, avec quelques uns où ma mère à ce moment là, nous étions un duo, un paquetage

indissociable, qui n’était pas négociable, on ne pouvait pas prendre l'un sans l'autre, sinon rien ne se

faisait, ce qu'elle fit bien comprendre à l'homme qui accepta sans problème, ce qui fini aussi de

convaincre ma mère et sûrement de lui faire perdre toutes ces inquiétudes, d'être et de rester sur ses

gardes, seulement pour avoir la femme qu'il voulait, qu'il désirait, avoir la plus belle chose qu'il

désirait, n'était-il pas prêt à avouer, dire, promettre, n'importe quoi, même ce qu'il savait par avance,

ne pas supporter ?.

Dans tous les cas de figure, encore plus aujourd'hui, c'est ce que je pense, cet

homme voulait ma mère, la désirait pour sa beauté, ce qu'elle représentait, mais certainement pas

avec moi, qui n'était qu'une charge de trop pour lui, qu'il n'avait pas envie d'avoir dans ses pattes,

tout quand on commence une vie de couple, ça je pense pouvoir l'entendre et le comprendre, mais

dans ces cas là, on ne prend rien et on laisse la femme refaire sa vie ailleurs avec son enfant et on ne

là prend pas pour femme, avec son fils, pour finalement le détruire, par jalousie, mépris, sa haine

avec tous ces démons du passé, que l'on fait payer à sa femme et son fils pendant des années

amèrement, oui je vais dire quelque chose de vulgaire, mais que je pense profondément, il aurait du

coucher avec ma mère, autant de fois qu'il voulait tant qu'il était à Coulommiers et se tirer s'en

laisser d'adresse, ça nous aurait fait beaucoup de bien et ça aurait sauver nos vies, ma vie, car après

tout, c'est vraiment ce qu'il voulait et avait envie, mais au final il c'est laissé envoûté par ma mère

qui lui a emballée un paquet cadeau d'une vie idyllique à laquelle il fini par se laisser tenté, mais qui

le mit en colère quand il se trouva face à la réalité quelques mois plus tard...






Premier pas vers l'enfer




De mes souvenirs pendant la période des '' fiançailles '', je ne me rappel que

de cet homme, qui était gentil avec moi quand on se voyait, me payait des glaces, des friandises, il

était très plaisant avec ma mère, mais cette façon de faire ne l'aurait on pas déjà vu, le pseudo prince

charmant qui courtisait la mère pour mieux avoir la fille, qui faisait tout pour plaire à la mère, pour

mieux plaire à la fille, ici c'était tout aussi évident, l'homme bien malin, amadouait le petit gamin

pour avoir la mère dans ses filets, personne ne vit rien et au mois de novembre 1968 à

Coulommiers, le mariage entre ma mère et cet homme eut lieu, c'est ainsi que notre destin fut lié

et que d'une certaine manière remit entre ces mains, que nous ne connaissions pour ainsi dire, pas

du tout.

Au début de notre arrivé dans la région de l'homme, le département des

Vosges, à Neufchâteau, nous dûmes loger chez une de ses sœurs, Élisabeth, dite '' Bebette '',

personnellement, je n'ai jamais ressenti de la méchanceté et de haine à l'égard de cette femme, mais

il semblerait à ce que j'ai entendu de ma mère, qu'elle avait été médisante à l'encontre de ma mère,

ce que je sais, c'est que leurs relations fut très difficile pendant des années, cependant je dois aussi

dire, que c'est la seule de cette famille qui s'occupa beaucoup et bien de moi, pendant les années ou

ma mère ainsi que mon beau-père, furent malades, hospitalisés, en maison de repos, psychiatrie,

cure de désintoxication, je n'ai aucun mauvais souvenir de ce que j'ai vécu chez elle et peux

aujourd'hui la remercier pour cela.
Là j'ai été à l'école maternelle, sûrement la dernière année, je me rappel bien

avoir eu la rougeole et la coqueluche, j'avais été tellement rouge, avec une chaleur intense, puis mon

beau-père sûrement poussé par ma mère, nous a trouvé un meublé dans un hôtel de Vittel, en centre

ville, on nous emménageâmes pendant un bon moment, avant d'avoir un appartement en HLM.

Au cour de cette période, le côté noir de ce beau-père commença à se faire

jour, les premiers conflits de couple apparurent, dû en premier lieu au manque de place que nous

avions dans ce petit meublé, le prix, le ras le bol de ma mère qui en avait assez d'être là, loin de

tout, loin de toute cette proximité de Paris qu'elle avait connu, puis bien sur les premiers retours

verbaux désagréables de la belle famille sur ma mère et moi, tantôt on l'appelait '' la sale rital '', '' la

veuve divorcée '', avec '' son bâtard '', quand je vous dit petit esprit je suis dans le vrai, bâtard de qui

de quoi?Moi j'avais eu un vrai père de sang, devant Dieu et les hommes, j'étais un enfant légitime,

dans un mariage légal entre mon père et ma mère, malheureusement un salopard me l'avait enlevé à

27 ans, pour me trouver là, parmi ces gens haineux, sans réflexions et intelligences, bête à manger

du foin, d'un autre âge.

Ma mère quand à elle, qui avait déjà connue ce sentiment de mal venue, lors

de son arrivée en France pendant la dernière guerre, sentait soudain un air de déjà vu, entendue, ''

sale rital qui vient manger le pain des Français '', pour qui se prenaient ils tous, ma mère était

devenue Française en épousant son premier mari dont elle était divorcée, puis mon père avec qui elle

m'avait eu et qui était décédé et puis dans l'histoire de ma famille, on était Français depuis bien plus

longtemps, grâce à mon arrière grand-père, cela me met en colère et je ne l'accepte pas, comme

quand aujourd'hui j’entends de la part de certaine personne, de certaine communauté, qui me disent

'' je suis plus Français que toi '', alors là je dis stop, non, moi je suis Français depuis ma naissance et

avant moi mes parent et grand-parents, arrière grand-parents, le sont devenue car ils aimaient de

tout leurs cœur la France, avant même d'être Français et ils ont élevés leurs enfants et nous avons

étaient élevés à la Française, sans jamais mettre nos origines en premier et je suis fier d'avoir été

élevé ainsi, et d'être Français avec toute cette éducations des valeurs, historiques, judéo-chrétienne

et laïc que j'ai reçu de mon pays, éducations, et mon année d'armé et personne n'a le droit de me dire

qu'il est plus Français que moi, c'est déjà une insulte à ma famille, mes grand-parents et grand-père

qui ont tant souffert et donnés pour que leurs enfants soient Français.

Oui ma mère était en colère avec toute ce qu'elle entendait de sa belle famille,

elle avait pas fait tout ce chemin en avant pour finalement se retrouver encore plus en arrière, non

ça elle ne l'accepterait pas, ne le voulait pas, mais pour elle déjà, il était hors de question de revenir

d'où elle venait, pour avouer qu'elle s'était trompée, revenir devant tous ceux qu'elle avait fuit, la

queue entre les jambes, comme on dit, comme une pénitente;non il en était hors de question, mais

sans s'en rendre compte elle scellait mon avenir à moi aussi, car en refusant de revenir en arrière,

elle refusait de me ramener dans ma famille et de me forcer à subir ce qu'elle subissait et subirait.

Oui je découvrais peu à peu ce qu'était les scènes conjugales, les insultes,

l'agressivité et j'en passe, moi qui n'était qu'un petit bonhomme qui s'accrochait encore de plus en

plus à sa mère, car il avait peur pour elle, mais était trop petit pour se battre et faire taire cet homme

dont il ne comprenait rien de son comportement, mais qu'il espérait dans son cœur de gosse, voir

devenir un jour, un vrai père pour lui.

Les jours passaient, on fini par partir du meublé, pour emménager dans un

appartement HLM, dans les hauteurs de Vittel, mais très vite je compris que cela n'était pas du au

hasard, que cela cachait aussi de nouveau changement, ma mère était enceinte, un petit être

grandissait en elle, j'étais très heureux de cette nouvelle, inconscient, mais content et cette fois ma

mère était sur que se serait une fille, à chaque fois qu'elle pouvait le faire, elle se le faisait confirmer

par des jeux plus où moins divinatoire, je m'en souviens très bien, on prenait un cheveu de ma mère

avec son alliance et on faisait balancer la bague accrochée au cheveu, en plaçant le tout en

suspension au dessus du vendre rond, puis on attendait que ça bouge;en rond ou de droite à gauche,

suivant le sens que ça prenait c'était l'annonce d'une fille ou d'un garçon, mais là c'était à chaque

fois la certitude d'une fille, inutile de dire la mine réjouie de ma mère...

Le temps passa et le 14 février 1969, un petit ange vit le jour, dans une petite

maternité privé de Vittel, une petite fille était née, qui s'appela Marie-Hélène, je m'en rappel très

bien de ce jour, il y avait de la neige partout, c'était blanc immaculé, quand mon beau-père

m'emmena voir ma mère et cette petite sœur, dont j'étais si heureux de son arrivée, mais quand je

vis mère, je l'ai trouvé avec un air très fatigué, blanche comme la neige du dehors, puis j'ai regardé

ma sœur et je l'ai trouvé très belle, c'était ma sœur, je pense que dés cet instant j'ai eu le sentiment

de protection pour ce petit être, mais pour ma mère cette maternité fut un séisme dans son corps, dés

ce moment là, sa santé psychique ne fut plus la même, pendant des années la vie infernale de couple

se rajouta à tous ses maux, en aggravant encore plus sa santé, l'heureux événement se transforma

vite en tragédie de plusieurs actes.

Malgré toutes ses difficultés, ma mère fit de son mieux pour être une bonne

mère, bien s'occuper de sa fille et moi son fils, mais déjà je passais en seconde place, pourtant je

m'accrochais encore plus à elle, nous étions en 1969 et l'année 70, allait solder les comptes sur le

capital dû après le décès de mon père et ma mère avait une idée en tête, de ce qu'elle allait faire avec

cet argent;une maison bien à elle, à nous, ce qui fini par se faire, là aussi mon beau-père n'était peut-

être il pas si innocent quand il décida d'épouser ma mère avec moi dans le lot, avec la belle jeune

femme veuve et son petit pactole, c'était loin d'être ;juste une question:quand on voit et sait tout ce

qu'il a fait, il y a de quoi s’interroger, non ?.

En tout les cas, quand ma mère reçu son argent, la maison se construit et

nous partîmes habiter à Neufchâteau, dans un lotissement appelé '' la maison Dieu '', où pour ma

mère, nous serions enfin heureux, avec une vie agréable;mais c'était son rêve, son envie,

malheureusement et certainement pas la réalité.

Je veux rappeler un événement qui c'était passé au début du mariage, ce jour

là nous étions dans le village de mon beau-père, car c'était la fête et il y avait un bal, comme ça se

faisait beaucoup à l'époque dans toutes les villes et villages de France quand il y avait la fête, aussi

tout naturellement on c'est retrouvés dans le dancing ou un ami de mon beau-père ne tarda pas à

proposer gentillement à ma mère de danser, ce que ma mère accepta par politesse et aussi par

plaisir, car elle aimait beaucoup danser, puis elle était là pour la fête après tout, enfin mon beau-

père n'était pas là à ce moment là, je ne sais pas où il était, mais je me souviens très bien de cet

instant, j'avais 6 ans et çà été un vrai choc pour moi, car à peine avoir commencé à danser, il arriva

comme un lion en furie, avant de se déchaîner dans une violence verbale d'injures à l'égard de ma

mère, l'insultant en la traitant de tous les noms, salope, putain, etc, puis il s'en prit physiquement à

son ami, là on vu pour la première fois vraiment, le réel visage de cet homme, ma mère n'étant pas

encore enceinte à ce moment là, d'une certaine manière encore libre, elle aurait du faire nos valises

au plus vite et nous sauver de là et de lui, mais à mon grand regret et désespoir, quand j'y repense,

elle ne le fit pas, ainsi toutes les scènes, agressivités, etc, se répétèrent crescendos, jusqu'au pire que

je dû moi même subir.

Pendant tout le temps que nous habitions à Vittel dans l'appartement HLM et

après la naissance de ma sœur, la vie devint de plus en plus sous tension, déjà la maternité avait

psychiquement et physiologiquement déstabilisé ma mère, peut-être était-elle atteinte d'une forme

de Baby-blues en plus du reste, ça je ne le sais pas, comme peut-être était elle aussi bipolaire, ce qui

expliquerait largement de chose, mais là aussi je n'ai pas de certitude, par contre elle était réellement

dépressive et dans cette ambiance de couple, avec un mari colériques, agressif et qui se révélait en

plus alcoolique, jaloux, tout était vraiment infernale, pour un petit garçon de mon âge et un bébé de

plus.

Je me souviens particulièrement d'une sérieuse crise conjugale, qui me

marqua à vie, j'ai aussi à l'esprit une chanson que l'on écoutait souvent à ce moment là, '' et

j’entends siffler le train '' de Richard Anthony, cette chanson raisonne encore en moi comme cette

scène, je ne sais plus comment cela avait commencé, mais les choses déraillèrent très vite, entre

insultes et hurlements, ma mère fini par se retrouver sur le rebord de la fenêtre du 3éme ou 4éme

étage, je ne sais plus très bien, elle était dans un état extrêmement, nerveux, diffus, criant d'arrêter à

cet homme qui l'a provoqué, sinon elle allait sauté dans le vide, mais lui il continuait complètement

avec plus d’agressivité, de mon regard d'enfant, j'étais terrorisé, avec la peur extrême au ventre, de

voir tomber ma mère et de la perdre, de me retrouver seul face à cet homme qui me faisais peur, car

ici pour moi, j'étais seul et sans ma mère, il ni avait plus personne pour s'occuper de moi et surtout

pas cet odieux personnage.

Je ne sais pas comment ma mère est descendue de la fenêtre et comment cet

homme à arrêté de pousser ma mère au pire, et la mettre dans l'état qu'elle était, je ne me souviens

pas de ça, mais ce que je sais, c'est que dés ce jour, je n'étais plus l'enfant innocent et naïf que je

pouvais encore être, malgré la mort de mon père qui m'avais déjà forcé à grandir d'une certaine

manière, là c'était encore une nouvelle étape, l'étape qui commença à me faire avoir peur de cet

homme, à avoir le sentiment que je devais protéger ma mère et un peu plus tard ma sœur.

Il y avait aussi en moi, cette envie de s'éloigner de ce milieu qui était

douloureux pour moi et à des moments, j'allais dehors pour changer d'air et à un moment j'étais chez

un copain, ne me rendant pas compte du temps qui passait, sûrement que je ne voulais pas m'en

rendre compte aussi, seulement ce jour là le jeune frère de ma mère, Marius, qui était dans la région

pour ses affaires, car il était commercial, avait choisit de venir manger et dormir chez nous, c'est

comme ça que ma mère ne me voyant pas rentrer et s’inquiétant, fit que mon oncle se proposa

d'aller me chercher, mais moi je me sentais bien et n'avais aucune idée de ce qui se passait, lorsque

la porte de chez mon copain sonna, pour laisser apparaître mon oncle dans une apparente colère

contre moi, que je ne comprenais pas, puis je fut rapatrié chez moi, où je me souviens plus de ce qui

c'est passé ensuite, c'est la seule fois où mon oncle agis ainsi envers moi, car ensuite jamais je ne l'ai

vu, s’inquiéter et faire quelque chose pour me protéger ou aider...

Tout cela m'avait totalement bouleversé moi aussi psychiquement et j'avais

peur pour ma mère dés que je n'étais pas là, où qu'il y avait des scènes de ménage entre elle et son

mari, il m'est arrivé souvent d'avoir mal au ventre à l'école, voir dans certain cas de simuler pour

rentrer chez moi, pour être avec ma mère, je pense qu'en moi c'était vital, aussi bien pour elle,

j'avais peur pour ma mère et malheureusement je ne comprenais pas et ne savais pas que je ni

pouvais rien, que c'était d'abord à elle de me protéger et de tout faire pour me sortir de là, ce qui

n'arriva jamais.

Très vite à ce moment là, ma mère fit une grave dépression, qui l'a conduit

dans un certain comas, pendant lequel elle fut hospitalisée en hôpital spécialisé dans la dépression, à

Mirecourt dans les Vosges, qu'on appelait Ravenel, que beaucoup de gens à cette époque,

considéraient être pour les fous, ce qui j'avoue me faisait mal et peur, surtout quand j'ai visité ma

mère beaucoup plus tard et que j'entendais des gens enfermés crier, hurler.

C'est à ce moment là aussi que j'ai commençais à subir la différence, la mise

à l'écart, entre un enfant '' légitime '' et un autre comme moi, entre autre chose, un enfant de la

famille de sang et un autre une pièce rapportée qui lui n'était rien pour cette famille;pendant que ma

mère était hospitalisée, moi j'étais avec mon beau-père, qui s'occupait de moi, enfin je pense que ça

devait être surtout sa sœur Élisabeth, dite Bebette, de Neufchâteau, qui s'occupait plus de moi,

toujours est-il que lorsque je me retrouvais avec mon beau-père dans son village, j'entendais les

gens chuchoter autour de moi, sur ma mère bien sur, elle est dans le comas, elle ne va pas s'en

sortir;à ce moment là j'ai ressenti tant de solitude au milieu de tous ces gens que je ne connaissais

pas ou à peine, qui jugeaient ma mère et qui me regardaient comme un rejeton, un bâtard, qui était

là juste pour être un pavé dans le ménage du fils prodige, mais que savaient-ils tous de ce si bon fils

prodige?Que pouvaient-ils savoir sur tous les tors qu'il avait dans ce qui arrivait à ma mère, sa

femme ?.

Aujourd'hui, en écrivant ce récit de ma vie et cette période plus précise, je

comprend et sais réellement ce qui c’est passé, si ma mère était dans le comas, c'était sûrement pas

à cause d'une dépression comme on me l'a dit à l'époque, que je cru parce qu'on voulu me le faire

croire, comme ma mère elle même, mais à cause d'une tentative de suicide, qui est souvent la suite

d'une dépression, oui je suis certain que ma mère avait tenté encore une fois d'en finir, comme elle

l'avait fait auparavant, le faisant l'à et le fera encore plus tard, je constate surtout encore une fois,

que je n'étais pas assez important pour elle, pour qu'elle veuille rester en vie et se battre pour me

sortir de cet enfer, elle aussi par la même occasion, avec ma sœur, non je n'étais pas si important

pour elle, mais toute la famille de ma mère, n'a jamais rien fait elle non plus, pour faire changer les

choses, la faire changer d'avis où tout du moins faire que pour moi, la vie soit beaucoup plus facile

et heureuse, surtout pour un enfant, celui que j'étais à ce moment là encore.

Cette propre famille qui était celle de ma mère, mais aussi la mienne, préféra

dire que j'étais un enfant dur, difficile, que ma mère soit disant, me gâtait beaucoup trop, qu'elle me

protégeait trop;j'en rêve encore, ont-ils seulement vécus ce que j'ai vécus, cherché à comprendre ce

qu'il se passait, dans quel état était ma mère;non personne, seulement des jugements hâtifs, des

mensonges, idées toutes faites, jamais ils n'ont fait quoique se soit pour moi, que se soit la famille

de ma mère où celle de mon propre père, qui certain aussi me considérait comme un enfant pourri

gâté quand j'étais en vacances chez mes grand-parents, oui ça aussi je m'en souviendrai toujours,

comment ont-ils pu ?.

Toutes ces périodes ont étaient troubles et difficiles pour moi, entre la peur, la

terreur, l'incompréhension, la colère, l'impuissance, voilà comment j'ai grandi, seul pour grandir,

dans ce milieu d'adulte qui ne comprenait pas et ne voyait rien, je me noyais mais personne

n'entendait mes appels au secours, c'est comme ça que j'ai du me faire tout seul, comme on dit, pour

être celui que je suis devenu, pour survivre tout simplement.

Pour ma sœur tout était différent dés le début, car toute petite elle était placée

chez ma grand-mère maternelle quand ma mère eut de grave problème de santé et qu'elle était

longuement hospitalisée, elle était choyée, elle a été jusqu’à passé plusieurs mois en Italie chez ma

grand-mère, où elle a été à l'école;alors que moi j'étais placé chez les uns ou les autres, chez des

étrangers où l'on ne m'aimait pas forcément et où on s'occupait de moi au minimum, juste par

obligation, sûrement pas par sentiment.

Je peux dire que cette période de l’après enfance jusqu'à la pré-adolescence,

fut une période de préparation au pire de ce que j'allais devoir subir, pendant tout ce temps mon

beau-père alternait terreur, agressivité, insultes, états de délire dû à ses abus d'alcool, puis c'était

des moments plus calme où il jouait les amoureux transit envers ma mère, mais moi il ne me reste

que les pires moments et surtout que sa violence commença à déferler sur moi, des baffes, claques,

souvent sans raison justifiable, simplement parce qu'il ne me supportait pas devant lui, la

représentation de ce que je représentais, mon père et le passé de ma mère, ce qu'il ne supportait que

difficilement quand il était aviné, une jalousie extrême, exacerbée par la dose massive d'alcool avalé

et moi je devenais ce qui le titillait, dérangeait et ça il l'a toujours eu en lui, jusqu'à ce que je décide

de ne plus avoir de contact avec lui et d'une certaine manière avec ma mère, mais ça c'est pour plus

tard, seulement dans tout cela à des moments, je me demande si ma mère ne se complaisait pas dans

ces crises, ce souffle incessant de chaud et froid, car jamais elle est partie et elle est toujours restée

avec lui jusqu'à sa propre fin à elle...

En parallèle, je vivais aussi des moments difficiles à l'école, où j'étais chez un

instituteur directeur de l'école primaire de Neufchâteau, qui était très dur, il donnait des coups de

règle, qu'il appelait avec beaucoup d'ironie '' Catherine '', c'était des coups sur les doigts, sur les

fesses, couché sur ses genoux, aujourd'hui il serait traduit en justice, je me souviens

particulièrement d’un moment où j'étais retenu pendant la récréation, mais où j'étais fiévreux et pas

bien du tout, ce qui ne l'arrêta pas pour maintenir ma punition, j'étais pourtant étalé sur ma table,

éreinté de fatigue et de fièvre de plus en plus forte et flagrante, mais il continua de rien faire,

pourtant il se trouva que j'avais les oreillons.

Quand je fus guéris de ma maladie, c'est ma mère et mon beau-père qui se

comportèrent mal une fois de plus, je devais reprendre le chemin de l'école le lundi, mais le samedi

matin, ils décidèrent d'aller faire des courses à Nancy au centre commercial carrefour, seulement

avant d'y aller, ils avaient décidés que je devais aller voir le directeur '' monsieur Collignon '', pour

lui dire que j'allais à Nancy avec mes parents pour faire des courses et que je revenais à l'école

lundi, j'étais tétanisé, connaissant mon instituteur, je ne sais vraiment pas ce qu’ils leur à passé dans

la tête, qui en était l'instigateur, ni comment ma propre mère à pu laisser faire cela, mais ça m'a

beaucoup marqué, désorienté aussi, c'était n’importe quoi et j'ai eu la honte de ma vie...

A l'école j'étais aussi la petite tête de turc, ma timidité, mon mal être, façon

d'être, m'attirais les moqueries, ironies, insultes, je baisais souvent la tête et je fixais mes doigts, les

tenais, ce qui n'a pas échappé à un élevé, qui fini par me nommer '' beaux doigts '', ce qui me resta

un bon moment, j'étais aussi bousculé dans ce que j'étais et représentais, on m'insultait avec des

noms comme '' la gauloise, la gitane, le mégot '' vu mon nom Gallois et bien sur pour couronner le

tout on en rajoutait à la vue de mes cheveux roux, poil de carotte, tu pus, j'en passe et des meilleurs

et moi ça me rendais fou, mettait en colère, c'était mon père qui m'avait donné ce nom, j'en étais fier

et je me devais de le protéger, comme c'était un peu grâce à lui que j'étais roux, s'attaquer à moi sur

tous ces sujets, c’était pour moi à ce moment là, s'attaquer à lui, mon père qui était plus que jamais

en moi, car la vie que je vivais me le rendait encore plus que jamais absent, tout en étant présent

dans mon âme, mon cœur.

Comme je l'ai déjà dit, ma propre famille ne faisait rien pour moi, ni pour ma

mère d'ailleurs, mais ça c'était peut-être aussi grâce à elle, seulement moi je subissais tout, un jour

mon oncle, le frère le plus jeune de ma mère, Marius et sa femme Évelyne, ont décidés de passer un

week-end à Paris avec ma mère et mon beau-père, avant cela ils avaient décidés de nous mettre moi

et ma sœur, ainsi qu'un petit chien que l'on avait à l'époque, Polux, chez le grand oncle Louis, oncle

de ma mère et frère de ma grand-mère, avec sa femme surnommée '' Mimie '', un vieux couple sans

enfant très pointilleux, sévère, qui habitait Pérouge juste à côté de Meximieux dans l'Ain.

A peine nous avoir déposé chez le grand oncle et la tante, ils sont repartis

aussitôt, trop content de partir faire la fête seuls tout le week-end sans enfants, mais moi je restai là

avec cet oncle et tante, qui m'avaient pas vraiment à la bonne, ils pensaient que j'étais un enfants

mal élevé et très dur, j'ai pas eu longtemps à attendre pour subir leur foudre, considérant depuis la

mort de mon père, que j'étais un petit dur, dans leur tête il était déjà évident qu'il fallait surtout pas

me louper et l'occasion se fit la première nuit, moi je devais dormir dans une chambre qu'ils avaient

aménagés dans le sous-sol, ma sœur quand à elle était dans le salon en haut à côté de leur chambre

et notre petit chien avait eu droit à être enfermé à la cave, car ils avaient une chatte '' Poupette ''

qu'ils aimaient par dessus tout, traitaient comme leur propre enfant et ils ne voulaient pas que notre

chien lui fasse du mal pendant la nuit, quand elle déciderait de rentrait chez elle par un trou dans le

garage, une chatière faite uniquement pour elle ;évidement j'avais reçu l'ordre de ne pas ouvrir au

chien qui était dans la cave, dont la seule porte donnait dehors et où une seule petite fenêtre ouverte

aérait l'endroit.

Quand je me levai le lendemain matin, je fus reçu par une volée de reproche,

de menaces et j'en passe, car notre petit chien c'était évadé de sa prison pendant la nuit et évidement

avait semé la zizanie avec la chatte adorée, alors pour mon oncle qui était persuadé que c'était moi

qui avait libéré le chien, il était hors de question que celui-ci se soit libéré tout seul, même si dans

notre famille on savait que ce chien était capable de tout, mais sûrement n'avait on rien dit à l'oncle

et la tante, pour être sur qu'ils nous prennent tous les trois sans problème pendant leur week-end de

liberté.

Je me rappel un autre épisode avec ce chien, nous étions chez ma grand-

mère en Italie à Valpeline dans la vallée d'Aoste et nous devions aller au restaurant à midi et pour

être tranquille et ne pas emmener le fameux Polux au restaurant où c'était interdit, ma grand-mère et

son mari, avaient décidés de l'enfermer eux aussi dans la cave, où la porte était énorme en bois, une

fois partie au restaurant du '' grand Combin '', nous commencions à manger tranquillement, quand à

un certain moment, nous vîmes avec un grand étonnement arriver notre Polux, derrière la vitre du

restaurant, ce chameau avait réussi à gratter tant et si bien le bas de porte en bois de la cave, qu'il

s'en libéra avec force et ténacité, alors ce n'était pas la cave de l'oncle Louis qui allait l'arrêter.

Il avait fallu attendre le lendemain pour que étroitement surveillé, le chien et

moi bien sur, fasse lui même l'erreur de sortir tout seul, à l'endroit même où il c'était évadé

la veille, pour que l'oncle Louis comprenne bien que ce chien était bien le responsable et non pas

moi, oui ce petit chien à l'air si inoffensif à peine haut de trois pouce, aussi haut que leur propre

chatte, était en fait très malin comme un singe.

Pourtant moi j'avais pas arrêté de dire que ce n'étais pas moi le responsable,

sans que l'on me croit une seule fois, j'étais jeune, mais j'ai gardé ça dans mon esprit et cœur, ça m'a

poursuivit, toutes les fois où j'ai été traité en coupable pour des choses que je n'avais pas faite et

tout ce que j'ai subit, j'avais compris que dans la vie on était toujours tout seul, malgré le pire qu'on

avait vécus, surtout quand des membres de votre propre famille, on une mauvaise opinion de vous,

sans fondement, sans savoir pourquoi, raisons valables, alors que vous étiez un jeune enfant qui

avait déjà vécus des choses assez dures.

Le pire de cet oncle, c'est qu'il avait dit à mon beau-père qu'il fallait me

dresser et pas se laisser faire et berner, ce que mon beau-père n'avait pas besoin d'entendre, mais il a

été un bon élève et a été au-delà de ce que mon cher oncle lui avait si bien conseillé, il devrait être

bien satisfait de son élève...

je dois reconnaître qu'il ne lui avait sûrement pas dit d'aller aussi loin, qu'il a

été avec moi et de détruire ma vie à jamais.

Dans mon enfance j'ai connus pas mal de choses qui m'ont traumatisés, fait

de moi ce que je suis aujourd'hui;il y a une année où je suis allé en classe de neige à Gerardmer

dans les Vosges, tout c'était plus ou moins bien passé, j'avais quelques copains et surtout copines,

surtout une jeune fille qui était très belle, elle était toujours avec moi, pour moi c'était une très

bonne copine, mais j'avais un copain qui était aussi mon voisin dans le lotissement où j'habitais à

Neufchâteau, à un certain moment Philippe, c'était son prénom, c'est mit dans la tête de faire de

cette jeune fille, sa copine, alors il me demanda si je pouvais parler à ma copine et lui demander si

elle voulait bien sortir avec lui et pour cette demande il me donna cinquante francs de l'époque, moi

qui n'avais pas beaucoup d'argent j'ai accepté sa demande qui pour moi n'était juste une demande

faite à ma copine, mais les choses se corsèrent, car ma copine refusa tout net de sortir avec lui, elle

ne l'aimait pas du tout et ça il ne l'accepta pas et il me demanda de lui rendre l'argent qu'il m'avait

donné, mais moi je refusais en lui disant que j'avais fait ce pourquoi il me l'avait donné et que par ce

fait, je ne lui devais rien;seulement les choses n'en restèrent pas là et je ne vis pas le gros nuage qui

allait s’abattre sur moi.

Peu de temps après, en plein repas du soir, dans une salle pleine, le directeur

du centre où était ma classe de neige, se leva et se mit à parler, quand soudain à un certain moment

je compris qu'il parlait de moi, en me désignant comme le coupable d'un vol qui aurait eu lieu dans

le dortoir des filles, comme par hasard, cela me rendit rouge de honte sur le coup, alors que bien sur

je ni étais pour rien, si sur le coup je n'avais pas vu d'où venait ce coup bas, je le compris plus tard,

ce copain n'était pas content de ce qu'il n'avait pas eu, il était en plus très jaloux de moi, alors i

c'était tout simplement vengé d'une bien misérable façon, mais pour moi cela m'était resté dans mon

cœur, mon âme, comme une marque indélébile.

A un autre moment de mon enfance on m'avait mit en colonie de vacances,

une première fois se fut au Trèport au bord de la mer où j'aurai bien aimé y retourner, car j'y avais

été tellement bien et passé de très bons moments, mais deux où trois ans plus tard, on me proposa,

plutôt mon beau-père, de faire une autre colonie, mais dans un autre endroit que je ne connaissais

pas, ce qui ne me disais rien de bon, c'était à Sainte Marie Aux Mines, en plus il me semblait que ce

n'était pas au bord de la mer, ce que j'avais envie, mais mon beau-père en avait vraiment ras le bol

de moi et voulait se débarrasser de moi pendant les vacances, arguant que je ne faisais rien à l'école,

que je n'écouterais rien, enfin tout était bon et à ce moment là je n'ai rien senti comme secours et

aide, soutiens de la part de ma propre mère et je fus conduit au bus qui m'emmenait dans cette

colonie qui se trouva pas être si loin de chez moi, en Alsace, évidement il ni avait pas la mer, j'ai

compris très vite que je n'allais pas dans le même endroit où j'avais tant aimé être, car on ne prit

pas le train et que le voyage en car fut beaucoup plus court.

A peine arrivé, je compris aussi assez vite, que quelque chose clochait, enfin

que je n'étais pas là par hasard et que cet endroit était spécial, je dus pas attendre longtemps pour

savoir de quoi il en résultait, on nous réunit tous dans une sorte de cours du centre ou était la

colonie, et là on nous expliqua fermement les règles de l'endroit et comment nous devions nous

comporter, finalement j'étais dans une colonie pour enfant difficile, nous étions couché à telle heure,

avec des siestes obligatoires dans la journée, nous prenions des douches avec passage obligé avec

un jet sous grosse pression et glacé, nous devions marcher tous les jours de longues randonnées, vu

que nous étions sur des hauteurs, nous montions souvent en marchant jusqu'au bout de nos forces,

ce séjour me laissa un goût très amer et en réfléchissant bien à ce moment là, j'en voulais

énormément à mon beau-père et aussi à ma mère, surtout je pensais comment avait-elle fait pour

laisser faire ça, que lui avais-je fait pour me mettre dans ce genre d'endroit?Alors qu'elle aurait pu

me mettre chez mes grand-parents en vacances ; mais cette année là, elle était fâchée avec eux, alors

c'est moi qui ai encore payé l'addition d'une certaine manière.

En plus à ce moment là, ma mère était encore dépressive et sous la grosse

influence de mon beau-père, qui imposait sa loi tyrannique et évidement ma sœur, elle, pouvait faire

la plus grosse bêtise, c'était sur moi que ça retombait, ça finissait par être de ma faute, la pauvre

petite chérie n'était pas capable de faire des bêtises.

Au final toutes ces épreuves, me laissèrent de profondes cicatrices, dans mon

esprit, mon cœur d'enfant remplit de colère, face à toutes ces injustices que je prenais de plein fouet

et d'un autre côté, cela me rendait plus fort, plus dur au mal, je devais grandir tout seul, me faire

seul, face à ces adultes qui étaient sensés être des parents aimant, etc, mais qui au final n'en étaient

pas, ils étaient plus souvent absent, l'une en maison de repos et hôpital pour dépression et l'autre en

cure de désintoxication, mais moi la dedans je n'étais rien pour personne, on me laissait chez des

étrangers et ma propre famille s'en fichait royalement, en continuant de vivre leurs bonheurs comme

si de rien était...

A un moment ma mère était encore en dépression et hospitalisée à Ravenelle,

moi j'ai été encore placé chez des voisins, madame et monsieur Diebold, ma sœur elle comme

d'habitude a été dans la famille, mais mon beau-père lui est resté seul à la maison et un jour une

voisine proche devenue amie, est venue rendre visite à mon beau-père, pour voir comment il allait,

s'assurer que tout se passait bien, seulement quand elle est arrivée personne ne lui répondit quand

elle sonna et appela, comme la porte était ouverte elle entra et se mit à le chercher partout, criant

son prénom, puis elle finit par monter au grenier et là en haut des marches elle fut sous le choc, elle

se trouva face à mon beau-père qui venait de tenter de se pendre, mais la corde n'avait pas tenue et il

venait de tomber;à ce moment là après avoir repris ses esprits, la voisine, Marcelle M, se précipita

pour aller appeler les urgences et faire hospitaliser au plus vite mon beau-père.

Une fois hospitalisé mon beau-père qui se trouvait être encore très alcoolisé,

fut transféré en cure de désintoxication dans le même quartier de repos où était ma mère à

Ravenelle;incroyable tout cela était vraiment pathétique, mais malheureusement personne ne fit

rien, ni ma mère et rien ne fut fait pour empêcher que je sois sur le chemin de devoir vivre le pire,

pourtant tout était écrit, bien huilé pour que ça arrive.

Cependant la tension et les scènes de plus en plus violentes, continuaient

entre ma mère et mon beau-père, un jour une dispute éclata et comme d'habitude mon beau-père

ivre invectivait ma mère avec une grande agressivité, l'insultant, la poussant à bout, alors je vis ma

mère le supplier d'arrêter de l'agresser, un replay de quand on était à Vittel et qu'elle menaçait de

sauter dans le vide, mais là nous étions dans un pavillon au rez-de-chaussé, dans le couloir juste à

côté de la porte qui donnait accès au sous-sol et qui était vitrée dans son milieu, c'est comme ça que

je vis soudainement ma mère qui n'en pouvait plus, donner un grand coup de poing dans la vitre de

cette porte, qui sous le violent coup éclata en mille morceaux de verres, qui s'éparpilla partout sur le

sol carrelé et dans les escaliers qui conduisaient au sous-sol, avec le sang de ma mère qui se

répandait partout, devant mes yeux d'enfant, qui était terrorisés par ce qui venait de se passait et tout

ce rouge dont mon regard n'arrivait pas à se détacher, ainsi que la vue de ce poing de ma mère

tailladé de plusieurs coupures, cette scène fut aussi un grand choc dans mon esprit et je m'en

souviens comme si c'était là devant moi.

Après cet événement traumatique et dramatique, ma mère disparut un soir,

sans que je sache pourquoi, elle fut recherché durant toute une partie de la nuit et mon cœur d'enfant

était effrayé, avait si peur de la perdre et de ce retrouver seul, seul face à ce diable d'homme, quand

elle revint dans un état visiblement livide, désespérée, elle ne tarda pas à refaire un long séjour dans

sa maison de repos désormais habituelle, pour ainsi dire sa seconde maison durant quelques années,

je suis relativement sur qu'elle devait souffrir de la maladie dépressive dite '' bipolaire '', en tout les

cas au vu des symptômes, ça lui ressemblait fortement avec des tonnes de médicaments,

traitements, qu'elle prit pendant des années...

Une autre fois mon beau-père arriva très tard un soir, de chez sa famille où il

avait passé la journée et il était comme à son habitude dans un état d'ivresse avancé surtout quand il

revenait de la-bas, plein d’énervement et d’agressivité, puis il commença à s'en prendre verbalement

à moi et ma mère, nous insultant, traitant des pires choses, alors ma mère sentant qu'il était vraiment

dangereux et craignant pour nos vies, prit la décision de nous enfermer moi, ma sœur et elle même,

dans la salle à manger et salon, où nous y passâmes toute la nuit, je me souviens de ce sentiment de

terreur quand il frappait à la porte, tapait, hurlait, insultait, pour qu'on lui ouvre, sans doute encore

une fois dans son cher village, sa famille l'avait elle fait boire plus que de raison en lui martelant

aux oreilles et l'esprit '' surtout tu ne te laisses pas faire par ta rital et son bâtard '', décuplant ainsi sa

haine à notre égard, avec son envie de nous faire du mal, cet état de fait et ces scènes à répétition,

parsemèrent toute mon enfance et adolescence.
Une autre fois, à la fête de Noël après le réveillon, ou mon oncle Marius, sa

femme Évelyne et mes cousins cousines étaient venu, nous nous sommes tous couchés, quand en

pleine nuit vers 3 ou 4 heures du matin, mon beau-père se leva en criant dans toute la maison, disant

qu'il fallait allumer la télévision, car un match entre son village et une ville je ne sais plus laquelle,

était retransmit en direct à la télévision, au final il était dans un état d'extrême delirium, c'était

lamentable, tout le monde était debout en plein milieu de la nuit, sans trop savoir pourquoi et devant

une épave, qui était complètement déphasé, en état limite de coma éthylique;qu'elle image et honte

sur notre famille, mais là encore, mon oncle qui avait bien prit conscience de ce qu'on vivait au

quotidien, n'a jamais rien fait, une fois reparti ils reprirent leurs vies bien tranquille et heureuse de

famille bourgeoise, mais ma mère ne fit rien non plus...

Dans tous ces faits et détails, je tiens ici à dénoncer le laisser faire de l'état

avec son administration, dont à l'époque les PTT qui rassemblaient à ce moment là, la poste et

télécoms, ainsi que les assistantes sociales, où mon beau-père et ses collègues travaillaient et où il

régnait une certaine façon de travailler;quand on arrivait le matin, on prenait le café avec une petite

goutte bien sur, avant de partir manger à midi c'était le plus souvent un apéritif, voir plusieurs,

ensuite quand on revenait à 13h30 on reprenait un café et une autre petite goutte, en attendant 17

heure ou 18 heure, où c'était au choix, bière, apéritif, etc, avant de retourner chez soi, dans un état je

vous laisse imaginer, certain n'avaient pas bus, d'autres étaient restés raisonnables, mais les derniers

comme mon beau-père, ne savaient pas se limiter, seulement le pire c'est que ces hommes là,

avaient le vin mauvais comme on dit, ils devenaient agressifs, nerveux, cherchant la bagarre, les

scènes de ménages, pour imposer leurs virilités, leurs pouvoirs qu'ils croyaient détenir en ce temps

là avec tout ce qu'ils avaient ingurgités et qui leur donnaient l'impression d'être les maîtres du

monde où tout du moins de leurs familles, comme je disais, à cette époque les hommes avaient tous

les droits sur leurs familles, leurs enfants où comme moi leurs beaux-enfants.

Je peux dire que j'ai vu des familles vivres des enfers durant mon enfance,

adolescence à Neufchâteau, à cause de ce laxisme aveugle de l'état employeur de ces hommes, dont

une partie étaient bien connus pour leurs comportements, comme les assistantes sociales qui avaient

leurs bureaux avec eux, mais qui préféraient regarder ailleurs dans d'autres familles qui n'en avaient

peut-être moins ou pas besoin, elles préféraient cela à embêter leurs collègues, oui je peux vous

assurer que des femmes étaient frappées, malmenées, insultées, les enfants maltraités, violentés,

assistant à des violences quotidiennes, ces comportements étaient légions chez ces hommes, dont

même leur propre chef qui buvait comme eux, terrorisait sa propre famille, sûrement certains de ces

enfants à ces hommes, ont-ils étaient abusés comme moi, malheureusement je ne l'ai jamais su,

peut-être aujourd'hui avec mon témoignage je l’espère, les fera sortir de l'ombre et soulager leurs

souffrances.

Quelques années après, il y a eut des femmes qui ont eu le courage et la force

de détermination de partir et divorcer, celles là je leur tire mon chapeau et les admirent, je me rappel

une particulièrement madame V que j'ai servi à son remariage au restaurant où j'étais apprenti et je

me rappel tant son bonheur nouveau, son sourire de liberté, après avoir connu tant de souffrance et

de violence, j'étais très heureux pour elle, mais je ne peux m'empêcher de penser pourquoi ma mère

ne l'a-t-elle pas suivie, car elles se parlaient souvent, échangeaient, ma mère à même témoigner à

son divorce, pourtant je peux vous dire que ma mère avait une force intérieure très profonde, malgré

ce que nous subissions et si elle l'avait vraiment voulu, elle aurait pu nous donner une autre vie

meilleure, bien meilleure et loin de cet bête immonde.

A cette époque il y avait aussi un couple qui a été pour moi un exemple et qui

tout en travaillant avec mon beau-père, était loin de tout ces penchants, lui était un homme droit,

bien élevé, gentil, Gérard M, comme sa femme Marie M, qui ont souvent été très gentil avec moi et

qui n'étaient pas d'accord avec les manières de faire de mon beau-père avec moi et je sais que ils lui

ont dit, surtout Gérard qui lui parlait directement, je l'ai aimé beaucoup et j'ai malheureusement

connu leur plus grand drame de leur vie, l'accident mortel de leur seul fils parmis leur trois autres

filles, il était tombé du tracteur où il était monté avec son père, j'ai eu très mal pour eux et encore

aujourd'hui quand j'y pense, je ressens toute cette souffrance et tristesse sur ce drame terrible, il

avait 10 ans...

Vers mes propres 10 ans, j'ai connu moi même un grand choc et perte, car

j'étais devenu très copain et ami, avec le petit fils du voisin, un infirmier qui venait souvent piquer

ma mère si je peux dire, il allait vers sa retraite et Jérôme dont je me souviendrais toute ma vie, était

devenu mon ami, on avait dix ans tous les deux et à chaque fois qu'il venait chez ses grands-parents

avec sa mère, dans sa magnifique porsche Carrera rouge, j'étais comme hypnotisé, j'avais un vrai

coup de cœur pour cette magnifique voiture, qui d’ailleurs resté dés que j'en voit une ça me fait

comme un coup au cœur, un retour en arrière.

En se temps là ils habitaient Metz avec son père, dés le début Jérôme

compris combien j'étais malheureux et que mon beau-père ne m'aimait pas, était méchant avec moi,

aussi en fut il malheureux pour moi, lui qui avait une vie bien plus riche que moi, disposait de

beaucoup plus de choses, etc, à son âge, il comprenait la douleur, les souffrances d'un jeune gamin

de son âge comme moi, tout cela d'une certaine manière tout cela nous rapprocha et chaque fois qu'il

pouvait venir chez ses grands-parents, il le faisait pour venir me voir aussi, puis jouer ensemble, je

me souviens de son visage souvent avec ses lunettes, ses beaux cheveux, son sourire et ses rires,

mais un jour après que sa mère avait accouchée d'une petite fille, il me semble, ils étaient venus voir

les grands-parents, à ce moment là je ne l'avait pas vu, mais en rentrant chez eux à Metz, avec sa

belle Porsche rouge, elle perdit le contrôle de sa voiture je ne sais plus pourquoi, seulement cela

provoqua un grave accident, le bébé fut projeté dans un arbre, sans dommage je crois, quand à sa

mère elle fut grièvement blessées à ses jambes, mais à mon grand regret et blessure d'enfant, mon

ami Jérôme ne survécu pas à ce terrible accident, à 10 ans, sa vie s'arrêtait, se fut un vrai choc pour

moi, que personne ne sembla prendre en considération, aujourd'hui encore je repense souvent à lui et

ne l'oublie pas, il aurait été quelqu’un de bien, intelligent et bon, j'en suis sur .

Je me rappel de moment marquant dans mon enfance vers mes 10 ans, ou un

jour mon beau-père m'avait dans le nez une fois de plus que d'habitude, étant entre deux eaux, pas

assez alcoolisé et en manquant sûrement, il se mit à fixer mes cheveux, pour finir par décider qu'ils

étaient beaucoup trop long, bien sur il attisa les choses, cherchant la bagarre, ce qui arriva bien vite

avec ma mère, il finit par prendre une paire de ciseau pour se mettre à me couper les cheveux avec

rage, puis une fois terminé ce qu'il voulait faire, il m'enferma dans le grenier, où j'étais terrorisé et

perdu, après toute cette violence, en plus de tout cela, c'est moi tout seul, qui du sortir pour aller

chez le coiffeur, pour me faire mieux couper les cheveux courts, comme monsieur l'exigeait et

surtout pour réparer la super coupe spéciale qu'il m'avait faite, avec plein de trous, me donnant la

honte et me faisant raser les murs pour me faire repérer le moins possible, là encore ma mère n'a pas

était à la hauteur pour cet enfant que j'étais.

Dans ces temps là, vu mes résultats plus que moyen à l'école, pour des

raisons plus que compréhensibles par apport à ce que je vivais et avais déjà vécus, mon tortionnaire

dans un état toujours entre deux eaux, où plutôt vins, se donna la grande charge de s'occuper de mon

éducation intellectuelle et scolaire, aussi le soir pendant quelques temps, il me gardait éveillé

jusqu'à tard le soir, au alentour de minuit, voir 1 heure du matin, pour me faire rentrer dans la tête

mes devoirs, mes leçons, à coups de gifles, d'insultes, ma mère montrait son désaccord au début,

mais très vite elle ne disait plus rien et laissait faire, ce qui ne l'empêchait pas elle aussi au vue de

mes pauvres notes, de me faire comprendre qu'elle n'était pas contente, comment pouvait elle faire

ça, ne rien faire, ne pas comprendre, mais à ce moment là, elle était déjà tournée sur elle même, ses

souffrances, ses échecs, mais aussi ses désirs, ses projets et moi je n'étais pas réellement son

problème majeur.

Çà parait peut-être dur de penser ça de ma mère, mais c'était ainsi, elle était

noyée dans sa propre vie et essayait de rester à la surface comme elle pouvait, seule et cet enfant qui

était là devant elle, l'a ramenait aussi à un passé, qui l'avait fait beaucoup souffrir et cela elle ne

voulait plus le ressentir, le vivre, alors sa seule manière à elle de survivre, s'en sortir, c'était de faire

tout est jusqu'au bout, pour que son mariage dure et sûrement à n'importe quel prix, même si je

devait être ce prix, ce qui arriva pour moi et pour elle, puisque jusqu’à la fin de sa vie, elle resta

avec cet homme.

Dans ces années là ma mère tomba enceinte, ce que je ne su vraiment

qu'après mon deuxième mariage, par ma mère qui me le confia, suite à une tireuse de carte qu'elle

avait voulu aller voir avec moi;comme la femme qui tirait les cartes lui disait qu'elle avait eu trois

enfants en insistant, car ma mère ne voulait pas l'admettre, en sortant de là, ma mère voulu me dire

la vérité, un peu contrainte devant l'évidence, pour moi se sut soudain très clair, quand elle me relata

comment cela c'était passé.

Quand elle su qu'elle était enceinte, elle fut désemparée, déjà en état

psychique fragile, une vie de couple difficile et puis deux enfants, dont moi à élever , ce qui était

pas tous les jours facile pour elle, physiquement, mentalement ; alors elle se confia à sa mère et

elles en discutèrent, je ne sais pas tout ce qui se dit entre elles, mais je sais très bien ce que j'ai

vécus à ce moment là;un jour nous partîmes de chez nous, ma mère, ma sœur, moi et mon beau-

père, puis nous sommes aller en Suisses, où nous avons rejoint un hôtel, ce qui m'étonna beaucoup à

cette époque, car j'entendais toujours la famille dire qu'il ne fallait pas s'arrêter en Suisses quand on

allait en Italie, car ça coûtait trop cher, mais à ce moment là je ne dis rien et le gardais en moi,

jusqu'à ce que ma mère m'en parle ce jour.

Une fois installé à l'hôtel, mon beau-père et ma mère partirent un moment en

nous laissant seuls, mais il revint seul quelques temps plus tard et nous passâmes la nuit sans revoir

ma mère, ce qui m’inquiéta, car je ne savais pas ce qui se passait, ce n'est que le lendemain en début

d'après-midi que nous quittâmes l'hôtel après avoir récupéré ma mère, qui était revenue je ne sais

plus comment, puis nous partîmes pour l'Italie chez ma grand-mère à Valpeline, où nous restâmes

quelques jours, à ce moment là j'ai pensé que ma mère était malade, j'avais tellement l'habitude.

J'ai toujours su que quelque chose d'important c'était passé ce jour là, surtout

avec les silences, les chuchotements, les discussions discrètes, mais je ne savais pas quoi

exactement, même si je pensais avoir oublié cette situation de malaise, elle était resté dans un coin

de ma mémoire, dès que cette tireuse de carte le dit et insista, tout me revint tout de suite et

clairement, alors j'ai compris.

Ce qui c'est passé est un peu incompréhensible, car ma grand-mère était très

croyante, une catholique pas grenouille de bénitier comme on dit, mais croyante et là elle a prit sa

fille en charge, lui disant que ce n'était pas possible dans l'état actuel des choses d'avoir un autre

enfant, d'abord ma mère était beaucoup trop fragile en santé, encore plus quand elle avait un autre

enfant, puis la vie avec son mari était beaucoup trop dure, voir dangereuse par moment, incertaine

en tous les cas, ensuite ma grand-mère insista sur le fait que mon beau-père se comportait très mal

avec moi et que seul Dieu savait comment se serait avec un autre enfant, c'est comme ça que ma

mère écouta ma grand-mère et qu'on se retrouva en Suisse, pour qu'elle puisse avorter, ma grand-

mère réglant tout du début jusqu'à la fin, comme la mama Italienne qui dirigeait de main ferme sa

famille depuis toujours, pas toujours comme il aurait fallu, mais là elle avait fait ce qu'il fallait,

seulement je me demande et demanderais toujours, pourquoi elle n'a pas été plus loin dans ses

bonnes volontés, logiques, oui pourquoi n'a-t-elle pas poussé ma mère à quitter cet homme tout

simplement, pour me mettre à l'abri, de la mettre en garde sur ce qui pourrait m'arriver, où de

trouver une solution pour m'éloigner de lui, que je n'ai plus à lui faire face, me confier à mes grand-

parents tout simplement, si ma grand-mère ne pouvait ou ne voulait pas, mais non ils n’allèrent pas

aussi loin hélas pour moi et il se passa ce qui plus tard devait se passer.

Il est quand même incroyable que lorsque l'on a de formidable idée, on aille

pas jusqu'au bout, car après tout mon beau-père c'est peut-être senti trahi, en extrême colère, on lui

retirait cette possibilité d'avoir un autre enfant, alors cette colère l'a t-il peut-être retourné contre

moi, qui représentait ce qu'il aurait pu avoir à lui et qu'on lui avait interdit, même s'il avait

largement mérité et que même son propre enfant ne méritait pas de connaître la vie qu'il nous faisait

mener, oui j'ai du mal à comprendre pourquoi elles n'y ont pas pensées...

Ma grand-mère nous quitta en 1978 après une grave maladie, elle réussit

cependant à demander pardon à sa fille juste avant de partir, chez elle et dans son lit, elle a été celle

qui représentait pour moi l'autorité, la colonne vertébrale de toute la famille, une femme forte, de

caractère, malgré ses blessures, ses défauts, ses manquements comme avec moi et ma mère, mais

pourtant ma grand-mère m'a beaucoup apporté, je l'ai beaucoup aimé et elle m'a beaucoup manqué,

encore aujourd'hui, elle était un phare, le lien qui maintenait sa famille coûte que coûte et dès

qu'elle est partie, tout c'est écroulé, effondré comme un château de carte, au moment où la maison,

si cher à son cœur fut vendu, un crève cœur pour moi, qui est encore aujourd'hui dans mon cœur et

mon âme tous ces bons moments heureux que j'ai passé là, dés mon plus jeune âge, bébé à l'âge

adulte, mes plus beaux souvenirs de vacances, lieux où je me suis senti tellement bien, c'était là en

Italie, là à Valpeline, dans ces montagnes si cher à mon cœur, chez ma grand-mère avec sa voix, sa

bonhomie, ses très bons petits plats, sa générosité, ses colères aussi, tout ce qui faisait d'elle ce

qu'elle était et que ma mère n'était pas aussi, ce qu'elle ne serait jamais, même si certains traits de

caractère pouvaient les rapprocher et qui se mirent à jour beaucoup plus tard chez ma mère.






'' De la porte de l'enfer à l'irréparable ''




Un gros Typhon était entrain de se matérialiser, en grandissant de plus en plus

au dessus de ma tête, avant de me frapper en pleine construction, de la tête au pied, pour ne plus

jamais être et devenir ce que j'aurai du être, tel ce gros typhon qui ravage tout sur son passage et

change en un rien de temps tout le paysage.

J'arrivai à mon adolescence, avec une naïveté que n'avait pas mes autres

camarades de collège, qui eux étaient beaucoup plus dégourdis que moi, je les entendaient parler de

sexualité dans la cour, entres eux, ces choses dont je n'avais aucune idée, voir même ne

m'interrogeai même pas, la vie à la maison n'était toujours pas facile, mes intérêts étaient ailleurs,

protéger ma mère, ma sœur, espérer un jour nous sortir de cet enfer, j'étais aussi très fan des

chanteurs, chanteuses de cette époque, c'était à vrai dire la seule chose qui me passionné, intéressé,

Sheila, Sylvie Vartan, Dalida, Michèle Torr, François Valéry, Joe Dassin, Mireille Mathieu, Daniel

Guichard, Amanda Lear, Patrick Juvet, Alain Chamfort, Michel Sardou, etc, tout ça me donnait

beaucoup de réconfort et plaisir; j'étais aussi très admiratif et fan des émissions de variété de Guy

Lux et des Carpentier, c'était un vrai plaisir pour moi, c'est comme ça que j'ai crée un personnage que

j'ai nommé '' Katia Rossi '', je ne sais pourquoi, mais je faisais des spectacle de chanson dans notre
grenier avec ma sœur, à qui à ce moment là j'essayais de changer les idées, de l'amuser, elle était

importante pour moi malgré tout et me suivait partout, dans le grenier qui était et sont en général de

vrais îles aux trésors pour tous les enfants, je trouvais des rideaux, des tissus, etc, pour me faire les

tenues de cette Katia Rossi, puis ensuite je la faisait chanter des chansons que j'inventais pour une

émission de variété que je créai pour ma sœur et cette fameuse chanteuse, ma sœur rigolait et

finissait par se prendre au jeu, c'est à cette époque là aussi que je suis devenu passionné des Tudor,

suite à un feuilleton télé qui passait cette année là, ça m'a tellement marqué que quelques temps

après un mercredi, j'ai crée une pièce de théâtre dans notre sous-sol où j'ai fais venir tous les mômes

du lotissement en les rabattant toute la matinée pour les faire venir l'après-midi, c'était incroyable,

je n'ai jamais perdu la passion des Tudor qui m'est resté jusqu'à aujourd'hui et j'ai écris un recueil

historique et poétique sur cette famille, avec des textes que je prévoyais pour faire une comédie

musicale, mais c'est resté un rêve, le rêve est permis après tout, c'est aussi pour cela que la musique

et les chansons m'ont accompagnée tout au long de ma vie, c'était mon moment de respiration, mon

sas de décompression, quand j'étais dans cette univers j'oubliai tout, j'étais dans mon monde

meilleur.

Malheureusement à ce moment là ma mère retomba gravement malade, il se

révéla que c’était un cancer de la matrice, en cet instant là j'ai eu l'impression que mon monde

s’effondrait, mais j'avais aussi eu des changements dans ma vie d'adolescent, j'avais été orienté dans

une classe de C-P-A cours préparatoire à l'apprentissage, j'avais pus accédé à cette classe d'après la

5 éme, que je du faire pendant 2 ans, avant d’accéder à l'apprentissage, c'était tout ce que l'on avait

voulu pour moi, collège, conseillers d'orientations, etc, car mes résultats scolaires n'étaient pas bon

et en 5éme, il a fallu déjà prendre des décisions d'avenir, qu'elle bonne blague, seulement personne

ne prenait en compte ce que j'avais vécus et vivais, cela ne rentrait pas hélas dans leurs

psychologies de bas étages et autres analyses et jugements totalement faussés, la preuve avec moi,

seulement aujourd'hui cela n'a pas beaucoup changé...

Dans cette orientation, il a fallu que l'on me trouve une entreprise qui me

prenne pour le temps de mes années C-P-A et d'apprentissages en tant que serveur en restauration,

que j'avais du choisir plus par dépit et obligation, mais surtout parce que je me rappelais que dans la

famille maternelle on venait du métier de l’hôtellerie, que j'avais plusieurs fois servi des clients au

café de mon oncle Joe et ma tante Lucienne, quand j'étais en vacances chez eux et j'avais aimé ces

moments là, alors quand il m'a fallu faire un choix d'orientation, c'est la première chose à laquelle

j'ai pensée et envie d'expérimenté, et puis ma mère parlait souvent de ses emplois dans sa jeunesse

qu'elle avait fait dans la restauration, alors sûrement aussi d'une chose à l'autre, le chemin c'est fait

un peu forcé dans mon esprit...

Avant de rejoindre mon lieu de formation et d'apprentissage, ma mère avait

décidée qu'avant de commencer en septembre je devais déjà travailler tout le mois de juillet pendant

les vacances, pour avoir l'expérience du travail et aussi pour me faire un peu d'argent de poche, pour

les vacances prévus au mois d’août en Italie chez ma grand-mère comme tous les ans, ce qui me

motiva beaucoup, aussi on trouva un petit restaurant à Neufchâteau qui s'appelait '' le bouton d'or ''

ou '' mouton d'or '' je ne sais plus très bien, en tout les cas les patrons voulaient bien me prendre

pendant le mois de juillet, si au début j'étais très enthousiaste, je fus assez vite fatigué et déçu, car je

travaillais très tard à mon âge, exploité, pas très considéré, en plus il y régnait une certaine

ambiance bizarre, autour des deux patrons qui étaient en fait un couple d'homme, ce qui était très

nouveau pour moi, qui n'avait jamais connu cela, ni entendu tout ce que j’entendais à leurs tables

midi et soir, j'avoue que j'étais pas toujours en osmose avec tout ce que je voyais et entendais, mais

c'était aussi là mes premiers pas dans la vie professionnel et d'une certaine manière la vie d'adulte et

un autre regard sur le monde.

Je garde de cette période là, deux chansons qui passaient sans cesse à la radio

dans la cuisine, pendant que je faisais mon travail, c'était il a neigé sur Yesteday de Marie Lafôret et

rockollexion de Laurent Voulzy, une chanson qui apportait une certaine modernité et rythme dans

cet été si difficile pour moi.

A un certain moment me mère se rendit compte que j'étais très fatigué et que

je n'avais plus envie de travailler à cet endroit, seulement nous étions le milieu du mois de juillet et

j'avais déjà pratiquement travaillé trois semaines, mais ma mère avait décidée que je devais

travailler plus, aussi elle me trouva un autre lieu qui m'acceptait, cette fois à l'hôtel restaurant de la

basilique de Dorémy-La-Pucelle, village natal de la bien nommée Jeanne D'Arc, pas loin de chez

nous, mais là je devais dormir sur place.

Avant d'aller plus loin je dois revenir à mon travail précédent, car ma mère

avait fini par rencontrer mes employeurs, pour leur réclamer mon salaire pour le travail que j'avais

déjà fait, seulement là elle tomba sur un os, ils refusèrent tout net de me payer en prétextant

carrément que si elle réussissait à prouver que j'avais travaillé chez eux, ils me paieraient, alors elle

en resta là et je ne reçu jamais rien pour mon travail autant dire que je n'étais pas du tout content, en

colère et avec plus d'envie d'aller dans cet autre restaurant qu'elle m'avait trouvée, pour moi il en

était plus question, d'autant plus que j'avais très envie d'aller chez ma grand-mère en Italie et que je

voyais les jours filer, me disant qu'il ne restera plus beaucoup de temps avant ma rentré dans ma

formation avant apprentissage, mais là où aujourd'hui je me pose des questions, c'est que si ma mère

avait bien voulue, elle aurait pu sans mal, prouvait que je travaillais dans ce restaurant, car il y avait

pas mal de gens de la ville, qui me connaissais et que je servais quand ils venaient déjeuner, dont un

couple de commerçant boulanger, qui m'appréciait beaucoup et qui venait souvent, en plus ils m'ont

suivie assez longtemps dans mon parcourt de formation, car ils fournissaient en pains, viennoiseries,

quelques commerces dont les restaurants et hôtels où j'ai travaillé et celui dont j'ai fait ma formation

pendant 4 ans et un peu plus en tant qu'employé, encore une fois ma mère ne m'a pas défendu et

déçu.

Comme bien souvent, ma mère réussit à me manipuler pour que j'aille dans

son sens et finisse par être d'accord pour tenter une deuxième expériences dans cet hôtel restaurant

de la basilique de Dorémy, elle me promis même que les patrons étaient très gentils, qu'ils me

donneraient un très bon salaire pour mon travail, etc ; je fus une fois de plus séduit par l'idée d'avoir

ce très bon salaire déjà promis une fois et qui m'était passé sous le nez, cette fois je me disais

qu'enfin ça m'aiderait à avoir de meilleure vacances, ce qui fini par me convaincre.

Malheureusement, une fois de plus, se fus l'une des pires expériences

professionnel, humaines, de vie, que je subit, vécus, avec une impression de vivre ce que je vivais

déjà à la maison, car le patron se révéla être un alcoolique d'une extrême violence et je fus témoins

de scènes particulièrement violente entre lui et sa femme, dans la cuisine en plein service, des

scènes à l'air de déjà vu chez moi et d'autres inédites;mais cet homme en plus de tout ça, avait une

certaine emprise sur moi et surtout sur ma mère, car en me prenant à son service, il espérait bien

séduire ma mère, dans un premier temps, il joua sur le côté bon père qui allait bien s'occuper de moi

avec gentillesse, affection, puis sa femme me faisait miroiter une enveloppe où elle mettait tous les

jours un peu plus d'argent dedans, pour me la donner bien remplie le dernier jour de mon travail,

autant dire que le gamin que j'étais à 13 ans, avec ce qu'il venait de subir, était comme hypnotisé par

cette promesse et j'en étais fort séduit.



Dans le même temps cet homme grand, fort, agressif dans son état

alcoolique, me séquestra d'une certaine manière vu que je ne rentrais pas chez moi le soir, il refusait

de me laisser partir en congé et de me donner à ma mère, prétextant qu'il avait besoin de moi, ce qui

était évidement faux et quand elle venait me chercher, où voir c'était les même explications, au final

j'étais encore plus exploité qu'avant et 24 heure sur 24, cela devenait très dur pour moi, je n'en

pouvais plus, il fallait absolument que je ruse pour que je puisse contacter ma mère;un jour en plein

service une bagarre éclata entre le patron et sa femme et il finit par l'étrangler en la plaquant contre

un mur de la cuisine, après l'avoir bien insultée de tous les noms et mots de la terre, là sous mon

regard effaré, j'étais une fois de plus tétanisé par ce que je vivais, mais comprenant bien qu'il fallait

que je parte de là, pour ne plus jamais y revenir, seulement il fallait que je puisse me sauver, car

j'étais surveillé comme un précieux prisonnier, tu m'étonnes, le vicieux espérait bien se servir de

moi, pour avoir ma mère de la façon qui devait lui faire bien envie....

Un jour idéal arriva enfin, où je pus bénéficier de l'aide de l'homme à tout

faire du patron, qui n'acceptait plus les manières de faire de son employeur et ce jour là sa petite

famille, sa femme, son fils, sa petite fille,étaient tous partis un week-end à Lyon, sa ville d'origine,

après avoir averti ma mère et convenu qu'elle vienne me chercher et attendre à une heure précise, je

pris toutes mes affaires et passa par une fenêtre qui déboucha sur un chemin qui me conduisit sur la

route qui passait devant la basilique et l'hôtel, où ma mère m’attendait non loin de là, enfin j'étais

soulagé quand j'arrivai dan la voiture, je me senti enfin libéré, mais il était aussi évident que j'avais

en moi comme un goût amer et aujourd'hui j'ai cette question qui raisonne en moi, comment ma

mère faisait elle pour toujours me mettre encore plus dans des situations aussi difficiles, dures,

incroyables, franchement elle avait le chic, tout cela n'est pas anodin dans mon parcourt de vie,

comment pouvais je avoir confiance et ne pas être en colère contre tout...

Une fois à la maison, ma mère me raconta qu'un jour où elle était venue me

voir, le patron lui avait dit que je n'étais pas disponible, alors elle repartie, mais une fois sur la route

pour rentrer à la maison, elle vit arriver à grande vitesse derrière elle, une grosse voiture qui lui fit

une embardée pour lui passer devant et lui barrer la route, c'est une fois sortie de cette voiture que

ma mère s’aperçut que c'était mon patron, puis elle le vit s'approcher d'elle, en se demandant ce qui

se passait, alors ne sachant quoi lui dire, elle lui demanda aussitôt si ça se passait bien avec moi, sur

quoi il répondit qu'il ni avait pas de problème, mais qu'il n'était pas là pour parler de moi, ensuite il

commença par lui faire comprendre ce qu'elle aurait déjà du comprendre depuis le début, qu'il l'a

trouvait à son goût et qu'il lui ferait bien la cours, voir bien sur plus si affinités, ce qui n'était pas du

tout du goût de ma mère, un alcoolique contre un autre aussi violent et dangereux, c'était vraiment

pas son trip, ça je peux la comprendre, je ne sais plus qu'elle parade elle avait du inventée pour lui

échapper, mais ce jour là j'étais sauvé d'une autre épreuve, dans laquelle ma propre mère m'avait

une fois de plus précipitée.

Après toute cette histoire, nous étions au final comme je l'avais craint, la

dernière semaine du mois d'août, bien sur il ni aurait pas de vacances en Italie chez ma grand-mère,

il était trop tard, mais le pire pour moi, c'est que je n'ai jamais rien vu de cette belle enveloppe bien

remplie, dont je n'avais eu qu'une belle image dans ma tête, un rêve devenu un vrai cauchemars et

encore du travail très dur, pour la modique somme, de zéro centime pour le patron et même pas des

excuses profondes de la part de ma mère, des vraies et sincères regrets, jamais....
J'allais bientôt recommencer une nouvelle année scolaire dans une nouvelle

classe et un nouveau hôtel restaurant '' le Saint-Christophe '', qui avait accepté de me prendre en pré-

apprentissage, grâce au mari de la mère d'un enfant '' Alexis '' que ma mère avait gardé et avec qui

ma mère avait gardée d'excellent rapport, mais moi j'étais en colère, désappointé, en rage, en total

incompréhension de ce que je venais encore de subir et de ce qu'on m'avais fait, je n'avais pas été

payé pour tout le travail que j'avais fait, j'avais travaillé à l’œil pendant toutes mes vacances et ma

propre mère n'avait rien fait pour me faire respecter, reconnaître l'injustice dont j'étais victime à

deux reprises, mes droits avaient étés bafoués comme toujours, ces gens malhonnêtes et mauvais

n'ont jamais eut de problèmes et jamais craint la justice et moi je n'ai jamais pus obtenir justice,

avoir le moindre centime de dommage et intérêt sur tout ce que j'avais subit, donné de moi même,

de dure labeur pour un jeune de mon âge, à treize ans.

La nouvelle année scolaire arriva très vite et je fis mon entré dans ce

nouveau travail et hôtel restaurant, où j'appris beaucoup de choses de la vie, mais aussi ce qui fut

pour moi comme une deuxième maison, où j'étais considéré très vite comme le petit de la maison,

j'ai grandi dans cette maison, qui était devenu avec tous ces membres, aussi ma famille, finalement

j'ai pleuré, aimé, ris, étais en colère, liés de fortes amitiés, fraternités, connu aussi des déconvenues,

mais j'y ai passé les plus beaux moments de mon adolescence jusqu'à l'âge adulte, avec certaines

personnes qui m'ont ouvert leurs cœurs, en me donnant toutes leurs affections, confiances,

tendresses, je le leur doit ici toute mon éternelle reconnaissance, car sans eux avec ce que je vivais,

avais déjà vécus, je n'aurais jamais pus survivre, être plus fort.

Il y a eu dans ce restaurant une rencontre qui fut très importante, Émile

Farnokia, il fut comme un second père pour moi, il m'a appris tellement de choses, la sincérité, la

vérité, l'honnêteté, l'amitié et la fraternité, l'affection, à être tout simplement quelqu'un de bien, ce

qu'il était déjà lui même avec sa femme Liliane, il était l'homme à tout faire de la maison et

plongeur, sa femme quand à elle était femme de chambre en titre, il était aussi pompier volontaire et

avait les dons de guérisseur, doté d'une grande humanité et foi en Dieu, leur maison était toujours

pleine de gens qui venaient chercher la guérison, mais je pense sincèrement qu’inconsciemment ils

venaient chercher plus que ça, la douceur, l'humanité, l'amitié et plus encore, avec lui et sa femme

j'ai reçu une grande leçon de la vie, d'amour tout simplement et il me manque aujourd'hui.

Il y avait aussi la gérante de l'hôtel restaurant, madame Simon et ses deux

jeunes enfants, qui a été un peu une seconde mère quelque part, ayant toujours un œil plein de

bienveillance sur moi et protecteur au fils des années, comme le patron monsieur René Hirschy,

grand personnage Alsacien un peu rustre, mais au grand cœur, ils avaient fini par être un peu les

témoins sur les maltraitances que je vivais par mon beau-père et ils ont su être protecteurs à des

moments clés où j'étais au bord de sombrer.

Un après-midi où j'étais rentré après mon service du midi, mon beau-père me

chercha encore des noises, pour rien du tout et évidement il monta la mayonnaise très vite, devint

très agressif, mais là il se déchaîna sur moi, me frappant violemment, me mettant parterre, puis me

frappant la tête sur le sol, avant de prendre un grand bâton et de me battre avec de la force, sur le

dos, partout ou je n'arrivais pas à me protéger.

Je fini par me dégager de ce déchaînement de violence, de haine, j'étais

complètement déstabilisé, choqué, je partis vite pour me rendre à l'hôtel, où j’arrivai dans un état

second et où je fus vite rejoint par mon patron qui me trouva pas comme d'habitude, là il me

demanda ce qui se passait et avec difficulté je fini par lui dire ce que je venais de subir par mon

beau-père, ce qui le choqua et après m'avoir entendu il tenta de me rassurer avant d'aller prévenir la

gérante qui vint me prendre en charge avec la promesse que je ne retournerais pas chez moi tant que

les choses ne seraient pas arrangées.

Cela fini par durer presque un mois où je ne revint pas chez moi, ma mère

étant venue pour me récupérer et voir si j'allais bien, mais il lui avait fallu deux jours, elle fut reçu

froidement par mes patrons, qui lui dirent comment elle avait pu rien faire et laisser son fils subir de

telles chose;je ne sais pas ce qu'elle répondit, mais ils ne me laissèrent pas partir ce jour là, pendant

tous ces jours passés à dormir à l'hôtel, je retrouvais mes forces et calme, un semblant de vivre,

mais pour la première fois de ma vie, des gens c'étaient battus pour moi, m'avaient aidés, choyés,

aimés et ça dans mon cœur de jeune adolescent c’était très fort, même si je n'en prenais pas encore

toute la dimension réelle.



La encore ma mère ne fit rien de plus et je rentra chez nous, reprenant tout

comme avant, mais le pire arrivait à grand pas, où plutôt ça c'était déjà mis en marche quelques

temps avant, quand on était rentré d'une journée passée au bord du lac de Contrexeville, avec un

pic-nic et baignade ;j'allais prendre ma douche une fois rentrée de notre journée au bord du lac,

mais mon beau-père était déjà entrain de prendre la sienne, alors j'attendis qu'il ait fini et quand

enfin il sortit de la douche je me dépêcha d'y rentrer, mais là il m'interpella et me regarda de la

tête au pied, avant de me dire je ne sais plus quoi exactement sur mon anatomie, puis il me demanda

si je savais me branler ? Ce à quoi je ne sus répondre, mais lui me dit qu'il me montrerait comment

faire, puis je rentra dans la douche sans trop me poser de question sur ce qui venait de se passer,

mais qui en fait était beaucoup plus important et pas anodin.

Tout cela c'était finalement inconsciemment semé en moi, insidieusement,

mais ce qui commençait à faire écho dans mon cœur, c'était que cet homme qui m'avait tant fait de

mal, semblait tout à coup s'intéresser à moi, moi qui était encore si naïf, si enfant, si rêveur ; j'avoue

qu'il me toucha dans mon cœur, pensant qu'enfin il allait être enfin le père que je voulais depuis si

longtemps dans mon cœur, mon âme, ce qui m'empêcha d'être sur mes gardes, mais plutôt grand

ouvert pour cette supposé affection paternel.

Quelques temps plus tard, on se retrouva encore au sous-sol où il bricolait et

où je devais l'aider, quand tout à coup il me demanda si je m'étais branlé, sur quoi je répondis que

non, alors il me dit qu'il allait me montrer comment il fallait faire, ce qui dés ce moment là tout se

précipita sans que je comprenne vraiment ce qui se passait, je me retrouva vite avec mon bermuda

et mon slip en bas des genoux, puis une main qui avait saisi ma verge et qui sans savoir pourquoi

était dure, puis je ressenti des aller et retour autour de mon sexe qui me faisait sentir des choses

dans mon bas ventre, quand tout à coup je vis jaillir un liquide de mon sexe, c'est là qu'il me dit

pour la première fois, que tout cela devait rester un secret entre nous et qu'il ne fallait surtout pas le

dire à ma mère; là à ces derniers mots, je senti comme une enclume qui se serait posée sur moi, une

chape de plomb indestructible qui ne pouvait plus sortir de moi, avec la mauvaise impression que

quelque chose de grave c'était passé dont je n'avais pas encore conscience et avant d'en rester là,

mon beau-père me dit que la prochaine fois, il me montrerait ce que c'est qu'une pipe et autre chose,

puis on en resta là pour cette fois.

Une prochaine fois, il s'arrangea pour se retrouver seul avec moi au sous-sol

en prenant bien soin de fermer la porte à clé du premier étage qui menait au sous-sol et la douche,

puis il me demanda d'entrer dans la douche une fois que j'étais déshabillé, puis il se déshabilla à son

tour et rentra aussi dans la douche et là il se mit à me montrer ce que c'était selon lui une pipe, ce

que je n'avais encore aucune idée avant, mais quand il avala mon sexe, je n'osa pas réagir et je ne

sais pas où plus ce que j'ai réellement pensé à cet instant, ni comment les choses on évoluées, pour

que ça finisse par que se soit moi qui lui fasse la même chose qu'il venait de me faire, comme il me

dit tu vas me le faire pour que tu comprenne bien comment on fait....

Malheureusement pour moi il était trop tard pour réagir, le piège qu'il m'avait

si habillement tendu, c'était refermé sur moi et tout de suite après il me montra ce que c'était la

sodomie, mais là ce n'était pas comme ça qu'il présenta les choses et quand il me pénétra pour la

première fois sans les moindres préparations en aval, se fut brutal et sans me l'avoir montré avant, là

se fut une horreur pour moi, j'ai eu très mal et après j’eus beaucoup de mal à trouver des mots à

mettre sur tout ce que je venais de vivre, subir, mais je ne tarda pas à comprendre dans ma propre

cours de collège, où jusqu'à maintenant je n'avais rien compris à ce qu'ils se disaient, racontaient,

mais le lendemain les conversations de mes copains garçons avaient un tout autre langage, après

tous ces moments difficiles que je venais de vivre, subir par mon beau-père, je fini par comprendre

comme si je venais d'avoir un décodeur, un voile c'était soudain levé, mais ce que je ressenti à ce

moment là, fut avant tout comme une énorme honte, une impression de saleté, de souillure, je me

détestais et m’écœurais à la fois, je venais de comprendre que ce que je venais de subir,n'était pas

bien du tout et qu'il ne fallait surtout pas le dire, c'était fini pour moi et ce que je croyais être un

père, était finalement mon bourreau, qui avait réussi à m'atteindre encore plus profondément dans

ma chair, plus que je n'aurai pus penser, à ce moment là je ne savais pas que je ne m'en relèverai

pas...

je ne sais pas ce qui c'est passé en moi à partir de ces moments là, mais je

suis devenu très protecteur de ma mère et de ma sœur, je l'étais déjà un peu avant, mais là je le suis

devenu beaucoup plus et dans un certain sens aussi la femme, la chose de mon beau-père, car ma

mère était souvent et encore malade d'un autre cancer, n'étant déjà pas trop porté sur le sexe, elle ne

l'était plus beaucoup, cela étant compréhensibles vu son état de santé, alors j'étais devenu pour mon

beau-père, une solution de remplacement en quelque sorte.

J'avais acquis une sorte de troisième sens, j'étais sans cesse sur le quie vive,

je sentais à la façon dont mon beau-père rentrait à la maison, dans quel état il était, surtout quand il

était dans un état avancé d'ivresse et que l'agressivité n'était pas loin, alors souvent dans ces cas là je

devançais les choses pour qu'il laisse tranquille ma mère et ma sœur et ne leurs ajoutent pas ces

crises de violences, mais malgré tout cela, il ne m'épargnait pas dans ces violences, ces crises, ces

méchancetés gratuites.

Il y a un jour où ma mère avait été hospitalisée, quand on lui avait trouvé son

cancer et il était venu me voir dans ma chambre où il me dit directement avec une telle véhémence

'' ta mère à un cancer et elle va crever '', à ces mots il me sembla tellement fier de lui, que ça me

faisais froid dans le dos et très mal en même temps de savoir que ma mère était très malade et loin

d'être guéri.



Avant de venir me voir, il avait déjà fait son grand show très aviné, au

docteur de ma mère à l'hôpital où elle était hospitalisée, il avait apostrophé le médecin et chirurgien

dans le couloir juste devant la porte entrouverte de la chambre de ma mère, où il se laissa aller à ces

mots d'une extrême connerie et violence pour ma mère '' docteur je sais que ma femme à un cancer,

dite moi si elle va crever '', évidement ma mère qui ne savait pas vraiment ce qu'elle avait, même si

elle avait quelques doutes, savait que c'était grave, mais là elle se prit la vérité en pleine figure, sans

finesse, violemment.

Maintenant elle connaissait le mal dont elle souffrait et elle dut très vite se

battre davantage pour guérir et faire face à cet homme abject qui ne pensait qu'a la détruire, nous

détruire.

Je ne sais pas ce qui c'est passé en moi quand j'ai pris de plein cœur cette

épreuve, mais j'ai appris à survivre une fois de plus, rester en vie, c'était quelqu'un d'autre qui vivait

à ma place, j'essayais de faire comme si de rien était, de montrer celui que je n'étais pas et ça

pendant des années, j’entassais tout ce que je vivais, subissais, sans rien dire, en moi cependant il y

avait deux combat, celui qui subissait en ne disant rien, ne se révoltait pas et d'un autre côté, un

enfant terriblement en colère, une cocotte minute qui se gonflait jours après jours, attendant le jour

propice pour enfin exploser et dire toutes ses vérités, sans fard, toute nue.

Dans un autre sens, j'avais en moi cette voix de ma mère, qui me disait d'être

un bon garçon, d'être un garçon normal, d'avoir des petites copines, elle allait même jusqu'à m'en

mettre dans les pattes, des filles de ses copines, mais moi je n'étais pas du tout intéressé, loin d'être

dans cet état d'esprit et ses manières de faire me mettais vraiment en colère et mal à l'aise,

seulement cette voix je l'entendais si souvent, qu'elle m'a fait confondre bien souvent ce que voulait

ma mère et ce que vraiment je voulais moi même, ce que j'étais prêt où pas à faire, si c'était pour

moi le bon moment où pas;à cause de tout cela j'ai fait bien des erreurs et sans nul doute fait du mal

sans le savoir et vouloir à ceux que j'ai aimé, ma dernière femme Martine et mes enfants, beaux

enfants et ça me fait encore plus mal, car si j'avais pu écouter mieux ma voix intérieure, ma

véritable voix, peut-être me serais-je pas ou moins perdu et pas fait de mal à ceux qui sont et ont

étés tout pour moi.

Dans cette même période il se passa quelque chose d'important à l'hôtel

restaurant où j'étais apprenti, le barman monsieur Lucien L, qui avait plus de cinquante ans, qui

avait un certain handicap dans une jambe, ce qui d'une certaine manière le rendait irascible à des

moments, en plus des petits verres qu'il dégustait derrière son bar et qui accentuaient sa mauvaise

humeur et avait fini par m'avoir dans le nez, par jalousie de ma jeunesse peut-être, où je ne sais

quoi, même si je comprend que ce n'était pas facile pour lui ce travail dur avec son problème

physique, mais là en ce jour particulier, il ne cessait pas de me harceler, m’engueulant à tout bout de

champs, me traitant vraiment mal, sans respect, si bien qu'a un certain moment en plein service où la

salle était pleine, nous étions dans la cuisine et là, il fini par m'envoyer une baffe après que je lui ai

répondu à encore une de ces brimades, mais là sans chercher à comprendre je lui balançait aussitôt

un aller retour de gifle, qui le laissa tout muet sur place.

Dans la cuisine en cet instant solennel, se fut un grand silence qui s'installa,

puis après un petit moment de battement tout revins à la normal, mais ensuite plus jamais je ne fus

maltraité par monsieur Lucien L et à mon grand étonnement je fus même félicité, mais ce jour là je

reçu une chose encore plus importante pour moi, malgré déjà l’affection que j'avais de beaucoup, je

reçu le respect, une marque d'estime, une reconnaissance pour ce que j'étais et ça m'a profondément

touché, quelque chose c'était passé à ce moment là, qui c'est inconsciemment installé au plus

profond de mon cœur et âme, chez moi j'étais traité le plus bas et mal, mais dehors il était devenu

clair et certain que je ne supporterai plus jamais que l'on me manque de respect et que l'on me traite

comme un chien, voir encore pire.

Je dois dire aussi que je ne sais trop comment, mais depuis un certain

moment déjà, j'avais une force en moi, ce qui peut ressembler à de la foi, cette foi que j'ai encore

aujourd'hui en Dieu et le Christ, plutôt en tant que protestant, mais durant mon enfance je n'avais

pas conscience de toutes ces choses, à part des moments où je priai Dieu de me redonner mon père,

de changer cette vie qui me faisait tant de mal, le pire bien sur étant lorsque mon beau-père avait

réussi à m'abuser, me salir, mon corps et mon âme, dans ces moments là, je me retrouvais dans ma

chambre devant la glace face à mon lavabo et là je me crachai au visage, avec toute la honte et la

haine de moi même, de mon corps de jeune ado sortant à peine de l'enfance, souillé, meurtri et je

pleurai amèrement, demandant à Dieu je ne sais plus trop quoi, sûrement de me sortir de tout cela,

de retirer ce monstre de ma vie, seulement rien à changé avant bien des années et les choses ont

durées, voir empirer, car comme chaque enfant, adolescent, je grandissais, devenais un adolescent,

puis un jeune adulte, avec au fond de moi cette grosse colère qui était refoulé, en hibernation, mais

comme un volcan prêt à se réveiller et à entrer en éruption, pour déverser toute sa lave et vider tout

son contenu pour s’éteindre à nouveau, mais serein, calme, libéré.

Les années qui passèrent pendant mon adolescence furent très difficiles,

dures, surtout après ce que j'avais vécus dans mon intimité, ma chair et que je devais continuer à

subir en cachant tout ce que je ressentais, vivais dans mon intimité, tout cela en alternance avec

mes jours de classe, de travail au lieu de formation, puis chez moi face à ma mère, ma sœur et les

pires moments où mon bourreau de beau-père venait vers moi en me faisant bien comprendre qu'il

avait envie de m'utiliser, avec des paroles pseudos sucrées et des plus crues, il me caressait jusqu'à

ce que malgré moi, j'ai une érection, ensuite il m’entraînait avec lui là ou il avait décidé, ce que je

ne pouvais pas échappé et puis inconsciemment je me disais qu'ensuite il me foutrait la paix comme

à ma mère et ma sœur, une fois passé ce terrible moment, je reprenais le cours normal de ma vie,

enfin ce qui ressemblait à une vie, plutôt un état de survie, avec toutes les façades de secrets,

mensonges, blessures et quelque part, mes espoirs, rêves, que j'espérai du fond de mon cœur,

pouvoir réaliser un jour, mais ce que je ne comprenais pas à ce moment là, c'est que ces rêves

s’éloignaient de plus en plus à chaque fois que je vivais ces actes ignobles...

Comment aurai-je pu penser que tout cela, tout ce que je subissais allé durer

des années et me détruire intérieurement, au plus profond de mon âme, mon cœur, sans que je

puisse me reconstruire, voir en partie pendant des années, en perdant dans les mêmes veines, années

après années, la majorité des membres de ma famille, qui m'ont tournés le dos, refusant de voir et de

croire ce que je disais, vivais, ce nom de famille que j'avais toujours cru être sacré, un liens de

refuge, de joie, d'affection, d'amour et surtout de compréhension et de non jugement, à fini par me

transpercer le cœur et laissé à terre sans comprendre pourquoi, avant que petit à petit, je me relève

et ne vois plus jamais le mot famille, comme une chose sacré et d'équilibre, même sûrement et

malheureusement pour celles que j'ai essayé de construire et jamais réussi, il était incrusté en moi

que j'avais le rejet d'une famille, seulement je ne le comprenais pas alors, malgré toutes les trahisons

que j'avais subis et qui n'étaient pas encore finis.

Côté étude, comme dirait certain c'était plutôt les études qui me couraient

après, plutôt que le contraire, mais c'était bien plus profond que ça, je n'avais pas de capacité de

concentration assez longue, je ne retenais pas ce que j'apprenais, aussitôt lu, appris, tout glissait

aussi vite dans un coin de ma tête et disparaissait presque instantanément, il me fallait relire, relire,

réapprendre et réapprendre, seulement j'étais jeune et à certain moment je n'en pouvais plus, alors

soit ça restait, soit c'était parti, ce qui m'a donné de grosse carence en Français, conjugaison et

orthographe, en plus de tout ça, j'ai réussi à avoir une certaine dyslexie, qui encore aujourd'hui à 53

ans me poursuit, même si j'ai avec l'âge et mon envie d'apprendre et connaître malgré tout, je fais

moins de fautes, mais pour être franc, moi qui aime écrire, j'ai besoin de faire appel à un correcteur

pour ce que je dois publier, moi seul ce ne serait pas sympas pour mes lecteurs avec toutes ces

fautes, même si ça fait partie de moi et le reste de mon vécus.




Dans le même schéma des séquelles, j'ai aussi développé une difficulté à faire

la différence entre amitié, amour, je n'arrivai pas à comprendre si on m'aimait d'amitié ou d'amour et

inversement, je mélangeai tout et ça m'est resté longtemps, à un certain moment il m'arrive encore

d'avoir des doutes, mais aujourd'hui j'arrive à gérer, faire la différence, il y avait aussi une sensation

de plus en plus grande de vide dans mon intimité, dont ma sexualité et l'hétérosexualité se

mélangeaient à l’homosexualité, pour se confondre et se taire en moi, comme pour la renier,

l'oublier, refouler, car évidement une voix m'avait fait comprendre que ce n'était pas bien, mais

surtout avec tout ce que m'avait fait subir mon beau-père et que j'avais compris beaucoup trop tard,

que oui cette façon de faire n'était pas bien, ni normal, illégal, incestueux, tout ça je l'avais bien

compris, mais la vraie sexualité, elle était encore loin de moi, même si de plus en plus j'entendais

les garçons de mon âge, surtout dans ma classe, parler de chose et d'autre concernant la sexualité.

En fait cela me faisait peur, je ne comprenais pas vraiment toutes ces

choses, puis à un certain moment en moi il c'était passé comme une fusion, il y avait d'un côté

l'enfant qui avait souffert, perdu son père et qui refusait de grandir, de voir la vérité et malgré tout le

temps qui passe et ce corps qui change, grandit, puis d'un autre côté cet enfant qui se détachait de

l'autre et qui lui grandissait beaucoup moins vite que la normal, mais qui grandissait quand même

contre vent et marée, avec ses mots, ses colères, ses réflexions, regards, attitudes, qui dans un

premier temps je gardai en moi, comme une soif d'amasser, entasser, pour que ça me serve plus tard.

C'est ce que j'appel aujourd'hui, se faire tout seul, tout ce que l'on n'a pas su

ou pu apprendre, retenir à l'école, mais que plus tard avec une grande curiosité, écoute, analyse, etc,

fini par être une forme d'éducation parallèle de celle que l'on a pas eu, cette grande curiosité devient

un grand besoin de connaissance années après années, pour moi se fut l'histoire qui déclencha mon

envie de savoir, connaître, pour devenir une vraie passion, particulièrement dans un premier temps

ma passion pour les Tudor.

Dans cette période du début de mon adolescence, ma mère développa un fort

caractère, n'ayant plus de dépression mais étant malade de cancer à plusieurs reprises, elle était

aussi de plus en plus '' lunatique '', peut-être l'avait elle toujours été, mais là ça se ressentait

clairement, elle finissait par tenir tête à mon beau-père, ce qui attisait encore plus les choses, ils

finissaient aussi l’un et l'autre par se chercher, là j'avoue que je ne comprend pas bien ce que tout

leurs petits jeux voulaient dire, mais pour moi qui assistait trop souvent à leurs joutes verbales,

c'était très impressionnant.

Un jour ou plutôt un soir où ma mère était couché car elle était très malade,

une grippe intestinale je crois, elle appela mon beau-père pour lui demander je ne sais quoi dont elle

avait besoin ou envie, mais là tout parti rapidement en vrille, des insultes de la part de mon beau-

père sortirent en chapelet, j'entendis des '' tu peux crever, je ne t’emmènerait même pas un verre

d'eau '' et là il alla ouvrir en grand la porte d'entrée qui était en face de la chambre où était couchée

ma mère et il lui rajouta '' si t'es pas contente tu n'as qu'a partir '', seulement là nous étions dans les

Vosges en plein hiver avec une température extérieure qui était à de moins zéro et à cette époque les

hivers étaient très froid dans cette région, alors imaginez la situation, moi j'étais vert de colère,

tétanisé par ce que j'avais entendu, vu et tellement triste pour ma mère, malheureusement aussi ces

situations arrivaient bien trop souvent et rien ne changeait...

Cependant ma mère se battait intérieurement et elle était forte, seulement son

caractère n'était pas des meilleurs certains jours, dans les moments difficiles, elle était très versatile

aussi, un jour elle était très copine avec une voisine, le lendemain ça n'allait plus, il ne fallait plus

lui parler, ça allait loin tout ça et je me rappel d'un de ces mauvais jours plus particulièrement où

nous devions partir en vacances en Italie chez ma grand-mère, évidement j'étais excité à l'idée de

partir et surtout en Italie chez ma grand-mère, comme à chaque fois que j'y allais, alors nous avions

tout préparé, la voiture était pleine, nous nous sommes couché tôt pour nous lever à 3 heures du

matin, mais au moment de se lever pour se préparer pour partir, ma mère avait soudain décidée

qu'on ne partait plus, elle était contrariée pour je ne sais qu'elle raison que je n'ai jamais connu

d'ailleurs, mais en avait elle une ?.

Ce que je sais c'est que ce jour là nous sommes restés à la maison mais le

lendemain tout était rentré dans l'ordre et nous sommes enfin parti, mais moi ça m'avait très

perturbé, choqué et refroidi à la fois, cette réaction était vraiment un caractéristique de ma mère

durant tout le temps que je l'ai connu, ce que avec le temps j'étais arrivé à ne plus supporter, même

les dernières années où on était plus en contact qu'au portable ou par mail, elle trouvait quand même

le moyen de se fâcher pour un oui ou un non et là elle ne me parlait plus pendant un certain temps,

jusqu'au jour où elle revenait comme une fleur, avec des mots doux, etc, moi je devais faire comme

si de rien, sinon elle repartait pour une période de bouderie, moi avec tout ce que j'avais vécus et

que d'une certaine manière ma mère était aussi responsable, je n'avais plus du tout envie de me taire,

laisser faire, me comporter comme une autruche et surtout de m’aplatir devant elle, même par mail

ou téléphone.

Dans la famille, le peux de personne qu'on voyait, recevait, c'était mon oncle

Marius avec sa femme Évelyne et leurs enfants, là aussi c'était assez rock’n’roll à chaque fois, ma

mère bien sur montrait son bon caractère, mais ma tante n'en était pas en reste non plus et à chaque

fois c'était des critiques sur moi, ma sœur, les façons de vivre de ma mère, notre famille, jusqu'au la

cuisine qu'on lui servait, j'en passe et des meilleures, ce qui fait qu'on aurait pu qualifier ma mère et

ma tante de meilleures ennemies;à chaque fois les rencontres finissaient avec ma mère remontée

comme une pendule qui vidait sa colère, ses griefs contre ma tante, seulement une fois qu'elle était

repartie chez elle où que nous étions repartis chez nous, elle n'était plus là et c'est moi qui subissait

tout ce qui se passait à la maison, tout ça à duré toute la vie de ma mère, comme avec moi, des

périodes entrecoupées où ma mère ne voulait plus entendre parler de personne, à vrai dire tout

n'était pas faux, ma tante était aussi très spéciale, avec mon oncle Marius qui gagnait plus que très

bien sa vie et lui offrait une belle vie, où elle ne travaillait pas, elle avait tendance à se croire bien

supérieure aux autres et surtout à ma mère, mais aussi à moi et ma sœur, notre famille, en plus elle

bénéficiait de la bonne considération de ma grand-mère, sa belle mère et mère du petit dernier, le

petit préféré comme le pensait et le disait toujours ma mère, alors qu'elle la seule fille, en plus de ce

qu'elle avait subit et vécus, était moins considéré, alors oui cela n'arrangeait pas du tout les choses,

les relations qui se trouvaient pour ma mère pratiquement obligatoires durant toute la vie de ma

grand-mère et après sa vie à cause du mari de ma grand-mère, que tout le monde et bien sur ma

mère se sentait responsable et qui avait là garde jusqu'à sa mort de la maison de famille.

Dans toutes ces situations de vie et d'épreuves, il était très difficiles pour un

enfant, un adolescent de se construire, vivre, survivre, se faire une identité, savoir où aller, que faire,

être, franchement il m'a fallut des dizaines d'années pour enfin pouvoir savoir le mieux possible qui

j'étais et ce que je voulais vraiment en pleine conscience.

Pendant que ma grand-mère était encore là, que pendant les fêtes de Noël elle

venait préparer les fêtes tantôt chez l'un une année et l'année d’après chez l'autre, quand elle arrivait

chez nous, c'était en terrain conquis, en reine mère en son royaume, je peux vous assurer que

personne pas même mon beau-père ne l'a ramenait, ce n'était pas que ces 110 kilos qui calmait tout

le monde, c'était surtout son autorité naturel, le respect qu'elle dégageait, représentait, même ma

mère n'osait pas dire quoi que se soit, même chez elle et durant tout le temps qu'elle restait à la

maison et juste avant de repartir, c'était elle qui décidait de tout.

Elle s'arrangeait toujours pour passer le même nombre de jours chez nous où

chez mon oncle Marius et quand elle passait Noël chez l'un, elle repartait avec pour passer le jour de

l'an et les vacances restantes, tout était parfaitement organisé, mais quand ma grand-mère était

partie mon beau-père se lâchait enfin et déversait tout le fiel qu'il n'avait pas pu déverser quand elle

était là, c'est comme ça que la guerre chez nous repartait de plus belle, avec une raison de plus, ma

grand-mère.

Avec mon pré-apprentissage, j'avais un coin de ciel bleu, un refuge, quand

j'étais à l'hôtel restaurant, là je m'ouvrais à la vie, j'apprenais de tous et de tout, là il y avait un

certain calme, un certain mieux vivre, qui me rassurait, me donnait de la valeur, c'est là que j'ai eu

mes plus grandes et belles amitiés, fraternités, déjà avec un certain Serge, qui m'a aussi fait autant

de bien que de mal ensuite, car il n'avait pas compris ce que je vivais chez moi, mais le pouvait-il

vraiment ?.

Puis se fut Pierre quelqu'un de très bien, très gentil, mais qui c'était fait voler

sa fiancée par mon premier ami Serge, oui entre la salle et la cuisine ça fait pas toujours bon

ménage, moi j'étais jeune et sans rien comprendre à toutes ces histoires d'adultes, je m'en suis mêlé

sans me rendre compte que les responsables n'étaient pas ceux que j'avais pensé, c'est là que Serge

c'est éloigné de moi avec sa nouvelle compagne et que moi je fini par me rapprocher de Pierre à qui

il avait fait beaucoup de mal et à qui j'avais prêté injustement pas mal de choses injustes, c'était bien

là ma fougue de jeunesse, quand je partais au quart de tour pour défendre une cause, avec mes

colères intérieures, avant que ne vienne mes premiers émois amoureux, tout ces sentiments qui se

bâtaient en moi et dont je ne savais pas comment en faire le tri, la part des choses, des bonnes choses

surtout.

Il y eu aussi Odile, qui était beaucoup plus délurée que moi, un peu plus âgée

aussi, moi 15 ans, elle 17 ans, j'ai tout de suite aimé son parfum de liberté, ces façons d'être, mais

elle n'était pas attirée par moi, je pense que j'étais un petit frère pour elle, cependant je me suis

beaucoup attaché à elle, ça aussi c'était des restes de ce que je subissais et avait subit, je m'attachais

rapidement à un être qui me faisait vibrer mon cœur, mon âme et je finissais par ne plus pouvoir me

détacher de cette personne, mais la moindre parole de travers, un geste, façons de faire où un intérêt

pour une autre personne et ça me rendait malheureux, triste, jaloux, suicidaire, avec une grande soif

de me venger, d'être méchant pour le mal qu'on me faisait, qui au final n'en était pas, mais tout cela

m'échappait, je n'avais pas de contrôle sur ces sentiments, qui me dépassait et me rendait possessif

sans m'en rendre compte.

Cependant Odile du se trouver une chambre, un lieu pour être accueilli en

dehors du travail, c'est là que ma mère lui proposa de la loger chez nous, c'est comme ça qu'elle

vivat chez nous pendant quelques temps, elle apporta une nouvelle fraîcheur dans la maison, mais

aussi des tensions, car ma mère qui s'en sentait responsable, finissait par devenir folle à l'attendre

tous les soirs quand elle rentrait très tard dans la nuit, voir au petit matin, ma mère à fini par ne plus

en pouvoir.

Dans tout cela il ne faut pas oublier pour autant mon beau-père, qui

évidement lui tournait autour de cette chère Odile, là aussi à un certain moment il y eu une histoire

qui reste encore en suspend, pas claire, mais ma mère à carrément prétendue qu'il avait profité d'une

panne de la moto d’Odile, pour la ramener chez elle à Contrexéville et que beaucoup de détails ont

finis par alerter ma mère, je ne sais vraiment quoi en penser, mais je l'en croit bien capable, jusqu'à

faire le coup de la panne, surtout si Odile n'avait pas été contre, je pense aussi que ma mère à du

prendre entre quatre yeux Odile et lui dire de ne pas toucher à son mari '' chéri '' et c'est pour cela

qu'elle a fini par partir de chez nous.

Durant toute mon adolescence et après, mon beau-père venait toujours

m'observer quand je ramenais des copains, amis, copines et évidement je ne me sentais pas à l'aise

quand je le sentais à proximité, puis il se mettait à croire que j'avais des relations avec presque tous,

il était vraiment cinglé, mais vu ce qu'il avait fait avec moi et continuait à faire, il ni avait pas de

quoi s'étonner qu'il puisse penser autant de conneries perverses.

Quand Odile fut partie, quelques temps après il y eu une autre fille, Cécile,

qui était elle tout l'opposée de ma chère Odile, elle venait de la campagne, d'un village à côté, avec

une famille plus modeste que chez nous, ils étaient de la terre, vivaient plus serrés entre eux,

comme Odile elle finit par loger chez nous, sur une demande de mon patron cette fois, seulement

moi je n'étais toujours pas bien à ce moment là et ma mère avait décidée de me poursuivre avec

cette envie de vouloir à tout prix me mettre une fille dans les bras, alors je me rapprocha de Cécile,

qui était sensible à ma personne, ce qui fit que l'on débuta une petite histoire, j'avais grandi, j'étais

désormais en apprentissage et j'allais sur mes 18 ans, avec à l'esprit de devancer mon appel pour

l'armée, dans un sens pour en finir avec cette obligation, mais ça allait beaucoup plus loin pour moi,

c'était une manière de prendre mon envol, d'être libre, partir de tout ce que je ne voulais plus, qui

m'étouffait tellement.

Dans un premier temps je décidais de ne rien dire à personne de ma décision,

ni ma mère, patrons, amis, ni surtout à Cécile car malgré tout cela je n'étais pas amoureux d'elle, j'en

suis désolé encore, mais je n'arrivais pas à rentrer dans cette histoire, autant elle était chaleureuse

avec son esprit simple, gentil de fille de la campagne et moi j'étais froid, avec un esprit remplit de

tant de toile d'araignée, de souffrances, blessures profondes, de plus en plus vives, dont je ne

pouvais rien dire et que je devais garder en moi, à ce moment cela ressemblait à la bête et la belle,

aussi j'ai voulu attendre d'être à l'armée pour mettre un point final à cette histoire sans avenir, mais

pour elle surtout, pour ne pas lui faire plus de mal et croire à des choses impossibles, mais aussi

parce que l'armée c'était encore une autre histoire pour moi, une nouvelle expérience que

j'appréhendais malgré tout avec beaucoup de peur et stress, mais je devais le faire, il le fallait.

Je n'ai pas de bons souvenirs de bonnes choses à dire sur l'éducation

nationale, ni sur ces enseignants, ils m'ont laissés plus souvent dans un coin, me laissant pour un

feignant, incapable, pas sérieux, bavard, dissipé, rêveur, j'en passe et des meilleurs, personne ne

c'est penché sur la vraie question de ce qui faisait que j'étais comme j'étais, ce que je pouvais vivre

en dehors des cours, de l'école, du collège, non ça ne les a jamais intéressé, interrogé, mais je me dis

combien comme moi ont étaient mit de côté et laissés pour compte sur les bords de la route de cette

institution, qui n'a rien fait pour tout ces enfants qui comme moi avaient, ont soufferts et étaient

innocents de ce qu'on leur a fait, cette même éducation les a poignardé une deuxième fois.

La seule professeure qui a mon respect et remerciement, c'est mademoiselle

Michèle, en 5 éme allégée comme ils disaient à l'époque, elle a vu que j'étais bon en rédaction et

elle me l'a dit, me le répétant souvent et je pense que c'est la seule enseignante qui a eu autant de

respect pour moi et qui m'a aussi poussé inconsciemment des années plus tard, à écrire et aimer

cela, malgré les fautes que je pouvais et peux faire, quelque part en elle, elle croyait en moi et je lui

suis infiniment reconnaissant, où qu'elle soit aujourd'hui.




Il y a eu aussi madame Jacquemin, qui n'avait pas été très sympas avec moi,

mais des années plus tard elle avait rencontrée ma mère lors d'une réunion de croyant protestant et

en parlant elles étaient devenues des amies Chrétiennes, à ce moment là elle compris suite aux

confessions de ma mère, tout ce que j'avais subit par mon beau-père, mais pas le pire, puisque ma

mère ne le savait pas encore, mais quand je la revis elle me demanda pardon pour ne pas avoir vu et

comprendre tout ce que je vivais, qui était directement responsable de mes désastreux résultats et

façons d'être, cependant à cette période où j'étais son élève, elle était très dépressive et se mettait

souvent à faire des crises pendant les cours lorsqu'elle n'arrivait plus à gérer la classe, il y avait aussi

un élève, Eric F qui réussissait à chaque fois avec malice à la pousser à bout jusqu'au moment où

elle partait en crise, ce qui un jour alla jusqu'à la voir vouloir se jeter par la fenêtre, dans son état

dépressif intense que j'avais bien compris moi qui l'avait déjà vécus avec ma propre mère, comment

aurait elle put déceler les moindres souffrances en moi ?


Je voudrais aussi raconter une petite anecdote concernant ma mère, si elle a

l'air banale en y regardant de prêt on s’aperçoit clairement de son attitude à mon égard, c'était à une

fête des mère, j'avais décidé de lui acheter un beau cadeau et pour cela j'étais allé dans un magasin

d'électro-ménager chez Chicaut où j'aimais bien me rendre et où javais l'habitude d'acheter mes

disques, c'est vrai que dans un premier temps la patronne très commerciale avait réussi à me mettre

entre les mains un appareil ménager qu'elle n'arrivait pas à vendre, une sorte de cocotte minute

mijoteuse de marque en forme de gros faitout en genre de porcelaine, je me souviens que j'avais

payé environ 60 francs à l'époque, ce qui était beaucoup pour mon budget de 14-15 ans, si la

patronne était contente de se débarrasser de son faitout spécial, moi j'étais heureux d'avoir un beau

cadeau pour ma mère ; malheureusement quand j'offris ce magnifique présent de fête des mères à la

mienne, elle fit une drôle de tête, il était clair qu'elle n'avait pas l'air enthousiasmée, mais si sur le

coup elle essaya de faire bonne figure, très vite elle me dit clairement qu'on devait ramener ce truc

dont elle ne savait pas se servir et surtout envie, au magasin où je l'avais acheté, j'avoue que sur le

coup j'étais interrogateur, ne comprenant pas vraiment ce qui se passait, puis elle m'emmena avec

elle chez mon fournisseur de cadeau de fête des mères, où elle expliqua à la dame très commerciale

qu'elle devait reprendre son objet car elle n'en voulait pas, qu'elle voulait autre chose, mais là elle
tomba sur un os, car la patronne s’arque-bouta en reine mère et montra à ma chère mère que d'abord

elle ne reprendrait pas cet objet, mais qu'en plus drapée dans son indignité elle lui précisa que

c'était inconcevable de revendre un cadeau de fête des mères offert par son propre enfant, qu'elle

était vraiment choqué de la façon d'agir de ma mère, à ce moment là il y eut un genre de guerre

féminine entre ces deux femmes, où ma mère n'eut pas gain de cause, au total de cette opération le

fameux faitout est resté dans les meubles de la cuisine de ma mère, qui a fini par me le refiler quand

je me suis marié la deuxième fois, depuis je ne sais plus ce qu'il est devenue, mais ce que je sais

c'est qu'il n'a pas fait long feu en cuisine....

Quand j'ai enfin pris ma décision pour devancer mon appel, que je l'ai

annoncé à mon travail en disant que j'allais aussi faire mes trois jours, mes patrons ont étés surpris

et ils ont ressentis une certaine tristesse, mais pour tout dire, quelques temps avant le patron René

H, c'était fâché pour quelque chose qui m'avait mit en colère, alors sur cette colère j'ai décidé de

précipiter mon appel, ce qui faisait que pour toute la maison, j'étais aussi l'enfant qui prenait son

envol et cela était triste, j'étais resté 5 ans dans cette maison, hôtel restaurant où j'avais grandi,

passant d'un tout jeune adolescent à un jeune adulte de 18 ans, qui voulait faire son expérience de la

vie, croyant qu'ailleurs il y aurait un monde meilleur pour lui, surtout en dehors de chez moi, mais

aussi pour expérimenter un autre univers professionnel, en ce temps là je ne faisais pas bien la part

des choses, même si pour moi la maison et le travail, ce n'était quand même pas la même choses.

Dans tout cela je ne vis pas que dans les coulisses ont cherchaient à me

protéger, me donner les plus grandes chances de passer le meilleur des services militaires, moi je ne

demandais rien et n'ai jamais rien demandé, seulement des personnes qui m'avaient à cœur en

avaient décidés autrement et quand je fus convoqué pour faire mon année de service, j'ai appris que

j'avais été '' pistonné '' pour être mobilisé à Nancy à la caserne Blandan qui est à 60 kilomètres de

Neufchâteau.

Au final je compris que c'était un général à la retraite qui venait plusieurs fois

par an avec son épouse à l'hôtel restaurant où ils restaient le temps de visiter une personne de leur

famille qui habitait Neufchâteau, mais je me doutais bien que derrière ce charmant couple il y avait

aussi ma patronne, gérante de la maison et mon patron et là aujourd'hui, sachant qu'ils ne sont plus

parmi nous, sauf ma patronne, je veux leur envoyer toute mon affection et reconnaissance, quand à

mon ex patronne Nicole S, nous avons toujours gardés de très bons contacts et amitiés, nous

correspondons depuis que je suis partis de la maison, je lui ai déjà dit mes remerciements et à mes

derniers vœux où je lui ai fait part du décès de ma mère et conditions, elle m'a répondu quelques

mots qui m'ont profondément touchés '' je vois que ta famille ne t'a jamais fait de cadeau, je ne

comprendrais jamais '', tant de vérité, compréhension, alors qu'elle n'a jamais vécus au sein de cette

'' famille ''.

C'est grâce à eux tous, que j'ai pu passer une plutôt bonne année de service

militaire, après mon mois de classe il y eut quelques petits moments difficiles, mais j'ai réussit à

garder que les bons moments, ceux de bonnes camaraderies, amitiés, j'ai eu à plusieurs reprise un

moment de grande sollicitude de la part d'un camarade qu'on appelait Azias, qui c'était mis dans la

tête avec sa sexualité débridé, qu'il démontrerait avant la fin du service, que j'aurai cédé à ses

avances et couché avec lui, il promettait à tous les collègues du mess sous officiers où nous étions

en poste qu'il me mettrait dans son lit sans problème, que je ne pourrais pas lui résister, seulement le

pauvre ne savait pas tout ce que j'avais déjà vécus et où en était mon esprit totalement en ébullition

après le séisme qui c'était abattu dans ma vie, moi même je n'avais pas d'idée sur ce que j'étais

vraiment, j'étais loin de savoir qui j'étais dans ma sexualité, encore moins d'avoir envie de franchir

le pas qu'il voulait me faire franchir d'une manière en plus bien peu affectueuse et bienveillante, en

tout les cas je n'avais pas envie de la façon comme lui l'entendait, peut-être que si il si était pris

autrement, je me serais laissé aller et tenté, car après tout il était très mignon, plein d'humour,

sympathique, mais ces façons de faire, surtout son pari avec toutes l'équipe du mess,sur mon dos,

qu'il me mettrait dans son lit, ainsi que toutes ses tentatives vaseuses dont celle que je pris comme

un viol, enfin une tentative de viol.

Ce jour là il y avait un repas avec le capitaine de la caserne et ce cher Azias

c'était arrangé pour s'occuper des invités avec moi, c'est comme ça que nous nous sommes retrouvés

à servir tout les convives dans la salle spécialement réservé aux grands repas, tout se passa bien

jusqu'à la fin du repas lorsque tout le monde partis, là mon cher collègue eut une idée de génie, qu'il

avait bien sur déjà prévu depuis qu'il c'était invité avec moi à servir ce repas, il ferma la porte de la

salle à clé, la glissa dans son pantalon, ce qui eu le don de me stresser intérieurement, car je le

voyais venir, me demandant ce que tout cela annonçait de mauvais, puis il devint grivois, grossier,

avec des mots très vulgaires,avant de finir carrément par me dire que ça suffisait de tourner en rond

et que j'allais le sucer, qu'il savait que j'aimais ça, puis malgré mes protestations, supplications

d'arrêter ces conneries, que j'en avais assez, qu'il me faisait peur, qu'il devait ouvrir la porte, sinon

j'allais crier, hurler, mais mes protestations ne servirent à rien, au final il baisa son pantalon, puis

son slip et laissa apparaître son sexe en parfaite érection, avant de se mettre à le masturber en me

regardant bien droit dans les yeux avec un air lubrique, ce que je ne supporta plus du tout, alors je

me mis à taper et crier à la porte, sachant que le bureau du chef où était un de mes collègue qui

s'occupait de l'intendance et papiers du mess, ci trouvait, puis très vite ce chez Azias dépité et déçu

remonta son pantalon, en me priant de me taire et aussitôt la porte s'ouvrit à mon grand soulagement,

mais tout cela m'avait fortement perturbé, rajoutant de la souffrance à tout ce que j'avais déjà vécus,

qui mettait le feu à mon âme, depuis ce moment là, mon cher Azias ne m'ennuya plus, en tout les cas

une chose est sur, si il avait parié gros, il a perdu gros ce jour là et dans tous les sens du terme.

Aujourd'hui étrangement j'aurai bien aimé le revoir et pouvoir discuter avec

lui, car il avait bien senti des failles en moi, celles que moi je ne voyais pas, ne comprenais pas,

mais malheureusement il n'avait pas su les interpréter, il n'était pas le seul non plus à ne pas savoir

les interpréter.

Quelques temps après je fus désigné pour aller servir les généraux en mission

au camp de Maillis-le-Camps, où je du servir tout ces hauts gradés comme des clients d'un

restaurant, avec respect et une certaine création, aussi j'ajustai les plats que je recevais, les plats

principaux, les desserts, pour ainsi leur changer de l'ordinaire et mettre un peu plus de fantaisie dans

leurs repas et moments de détente, je le faisais avec plaisir et pour me changer les idées, mais c'est

comme ça qu'un général apprécia beaucoup ce que je faisais et fini par sympathiser avec moi, il

était général au palais du gouverneur à Nancy où il habitait pour occuper sa fonction, juste à côté

de la fameuse et belle place Stanislas.

Un soir il m'amena même dans sa belle voiture sur le champs de tir, pour que

je fasse mon devoir, inutile de dire que j'étais fier comme un paon, puis lorsque je dus retourner à la

caserne , je fus agréablement surpris quand je toucha ma solde, elle avait prit un solde supérieur et

moi de simple soldat, je passais première classe, il était évident que le général avec qui j'avais

sympathisé, était le responsable de tout ces honneurs, qu'il avait fait discrètement sans m'en dire un

mot, mais tout cela c'était vraiment bien et tellement fort pour moi, pour l'estime de soi, de mon

estime, depuis tant d'année à être tant rabaissé, traité comme moins que rien, enfin des personnes,

pas n'importe qu'elle personne, me considérait comme quelqu'un de bien et d'une certaine manière

m'honorait, à ce moment là je crois que j'ai ressenti de la fierté, pour la première fois de ma vie.

Je me rappel un bon souvenir de mes classe où on avait parodié la chanson

qui était numéro un à cette époque et qui passait partout, chacun fait c'qui lui plaît de chagrin

d'amour, nous on avait changé ça en '' il est 6 heure du mat dans ces draps gris pourris, etc '', ça nous

avait bien fait marrer.

Je dois revenir sur mes années en arrière, avec mes problèmes de santé, à 16

ans j'ai eu des importantes perte de sang annale, évidement à la vue de ce que m'avait fait subir mon

beau-père des années plutôt, alors que j'étais un tout jeune adolescent de 13 ans, que mon corps

finissait à peine sa construction, en forçant son passage en moi, cela à plusieurs reprises, ce qui n'a

vraiment pas arrangé les choses, pourtant cela n'a pas alarmé ma mère au moment où le médecin

après les examens à décelé que j'avais les intestins perforés, étrange n’es-ce pas pour un adolescent

de 16 ans ?.

Autant d'alertes, de vérités claires, que ma mère n'a pas su ou voulu voir,

entendre, comme quelques temps plus tard, un déplacement de vertèbres causées par cette grosse

perte de sang, qui avait fini par me laisser très fatigué et mal en point pendant un bon moment ; là

encore suite aux séquelles de ce que j'avais subit qui se rajoutait à la liste déjà assez longue de ce

qui allait encore venir.

Pendant le mois de novembre 1982, trois mois avant la fin de mon service

militaire, je rentrai du week-end prolongé de la Toussaint passé chez mon oncle Marius où à la fin

du séjour je m'étais senti patraque, à peine arrivé au mess sous officier, je fus pris d'une grosse crise

de mal de ventre et de nausée ; devant mon état qui ne s'arrangeait pas, on me conduit à l'infirmerie,

puis constatant mon état, transporté à l’hôpital militaire Sédillot de Nancy, ou on diagnostiqua une

appendicite aiguë, qui imposa une opération dans les plus bref délais, pour que ma vie ne soit plus

en danger.




Après mon opération je suis resté une quinzaine de jours à l'hôpital militaire,

puis je suis rentrer chez moi pour un mois de convalescence, avant de retrouver ma caserne pour

mes derniers jours de service militaire, où finalement l'un dans l'autre, j'avais passé de bons

moments et appris encore d'avantage sur la vie et mes capacités et forces.

Je me souviens aussi que j'avais voulu fêter avec joie la fin de mon service

militaire, la quille comme on disait, avec tous mes copains d'armée, mais là encore j'ai du faire face

à un refus net de ma mère, qui soit était malade, mais comme d'habitude j'aurai pu tout faire comme

je l'avais fait depuis des années déjà parce qu'elle était malade, ménage, repassage, etc, j'aurai été

aussi aidé par des camarades, mais elle ne céda pas et j'en fut très malheureux, je pense que j'aurai

bien mérité de faire cette fête, mais une fois de plus ma mère me punissait pour tout ce que j'étais

innocent et cela m'était de plus en plus insupportable et incompréhensible.

Maintenant j'avais plus de 19 ans et j'allais sur mes 20 ans, je venais d'avoir

mon permis à l'armée, que mon chef du mess m'avais généreusement fait passé et accordé pour une

reconnaissance de plus, que j'appréciai beaucoup, il faut dire que notre chef était quelqu'un de très

sympathique et gentil, que je salut ici, pour moi à ce moment là c'était une nouvelle aventure qui

s'ouvrait devant moi, la fin de l'armée et ces obligations ; à ce moment là je me retrouvais aussi sans

travail, car contrairement à ce qui se disait à l'époque, l'employeur que l'on quittait pour aller à

l'armée, n'était pas obligé de nous reprendre, mais en général c'était surtout une question de morale

de la part des employeurs à l'époque, qui faisait que la majorité reprenaient leurs employés, mais

moi je ne fus pas repris, sûrement pour des choses mal comprises, quiproquos, au fond avais-je

vraiment envie de revenir là où j'étais parti pour vivre une nouvelle vie ?.

Dans ma tête à ce moment là trop de chose se bousculait, se heurtait, des

envies, des décisions à prendre, mais j'avais comme les pieds coulaient dans du béton, m'empêchant

d'aller jusqu'au bout de tout ce que je voulais faire, vivre, puis d'un autre côté j'avais toujours au

fond de moi, cette forte responsabilité envers ma mère et ma sœur, leur protection vis à vis de mon

beau-père, dans mon inconscient tout cela me dressait d’énorme murs devant moi, tous plus

infranchissables les uns que les autres, ce qui me mit ne mit pas un terme aux assauts de mon beau-

père, étrangement c'était comme ci j'étais toujours cet enfant, adolescent qu'il avait abusé et que tout

recommençait comme avant, seulement là j'étais un adulte, qui avait fait l'armée et qui aurait du être

plus fort, mais rien ne se passait comme j'avais tant rêvé, c'était comme si j'étais figé, ensorcelé, une

marionnette à qui on tirait les fils comme on voulait pour le faire bouger et faire ce qu'on voulait

qu'elle fasse.

Je voyais aussi ma mère malade et les crises entre elle et lui qui continuaient

et ne changeaient pas, j'avais toujours peur pour elle, j'avais cette certitude en moi que loin d'elle je

ferais son malheur,qu'il lui ferait le geste de trop, combien de fois j'ai eu cette sensation de façon

consciente ou inconsciente et tout ça a aussi été un gros frein définitif à tout mes projets, tout ce que

j'aurais du et pu être, ainsi que de me sauver de ce passé et vie qui me détruisait à petit feu ; alors

que ma mère elle même ne faisait rien et n'avait rien fait pour se sortir de là, plus encore me sauver

moi son fils de toute cette vie de souffrance, je me sacrifiais pour elle et ma sœur, mais jamais elles

n'ont eu conscience et ne firent rien pour changer tout cela, jusqu’à me refuser ma fête de fin de

service militaire, oui j'avais et j'ai gâché ma vie pour des raisons qui n'en valaient pas la peine, c'est

ce que j'ai compris depuis peu, mais à ce moment là c'était les raisons que je croyais être les

meilleures, celles de mon cœur et de mon devoir.

Depuis quelques années, je passai une partie de mes vacances d'été chez mes

grand-parents avec qui ma mère avait fini par faire une certaine paix et pour la première fois ils

étaient venus à la maison pour une fête que ma mère avait voulue pour plusieurs raisons, mes 18 ans

d'un côté, je me rappel très bien de la fierté de mes grand-parents quand ils sont venus me voir, pour

enfin s’imprégner de ce lieu où avait vécu leur petits fils, pour eux qui vivaient dans ce petit

hameau à côté de Coulommiers, à Coubertin, c'était tout une aventure de venir jusqu'ici, pour ma

grand-mère la maison ressemblait à un palais, alors qu'elle vivait dans une vieille maison qui

donnait sur un immense talus où au sommet passait la micheline et le train, sans toilette ni salle de

bain, et au fond du hameau ou la route finissait pour mener à un tunnel qui débouchait sur un

chemin de terre qui traversait une forêt, les champs et surtout un grand terrain à mon grand père,

avec un jardin, une petite bergerie avec des moutons et un WC qui était un petit abri que mon

grand-père avait aménagé pour servir de toilette et dont on se servait tous, quand on était chez eux,

mais dont eux se sont servis toutes leurs vies, alors oui pour mes grand-parents notre maison avait

l'air d'un petit palais.

Je voyais leurs yeux briller à chacune de leur découvertes et quelque part, moi

aussi j'en étais fier, mais pour eux cela était dur aussi, car c'était la maison de ma mère, leur ex

belle-fille, femme de leur fils chéri décédé si dramatiquement et à qui cette maison aurait du être

avec leur petit fils et non pas cet homme qui avait épousé ma mère.

Durant toutes ces années où j'allais chez mes grand-parents, je m'étais

beaucoup attaché à mon grand-père avec son regard profond, ses yeux d'un bleu océan si parlant et

beaux, dont je pense avoir hérité ; pour ma grand-mère c'était différent, je l'aimais aussi, mais c'était

plus difficile, avec ses plaintes incessantes, ces critiques, insultes, commérages, qui me pesaient

lourdement quelque part, alors que mon grand-père était un homme droit, bon, généreux, dont je

ressentais vraiment son amour pour moi, il avait des valeurs, avait beaucoup travaillé comme maçon

avant son accident qui l'avait rendu invalide au travail, avec lui j'étais heureux et bien, je dois dire

qu'il me manque beaucoup encore aujourd'hui, comme ma grand-mère maternelle, des êtres je pense

d'une grande présence qui vous marques toute votre vie.


( Fin première partie prochaine partie à venir....)

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